La communauté internationale tire la sonnette d’alarme sur la situation catastrophique qui prévaut au Soudan après vingt mois de conflit meurtrier opposant l’armée à les paramilitaires de FSR du général Hemmeti. Ce conflit a provoqué la mort d’environ 15 mille personnes, 20 millions de déplacées interne et externe et il a poussé le pays au bord de la famine.
A en croire le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (Unicef), cette année, 3,2 millions d'enfants de moins de cinq ans risquent de souffrir de malnutrition aiguë dans ce pays ravagé par un conflit des généraux.
« Parmi ces 3,2 millions d’enfants, environ 772’000 enfants risquent de souffrir de malnutrition aiguë sévère », a déclaré à l’AFP jeudi soir Eva Hinds, responsable du plaidoyer et de la communication de l’Unicef au Soudan. Il s’agit de la forme de dénutrition la plus mortelle[1].
De manière générale, le faible accès aux soins médicaux et à l’eau potable, le manque d’hygiène, les pratiques alimentaires inappropriées surtout pour les nourrissons, les enfants et les femmes, ainsi que l’insécurité alimentaire représentent les principales causes structurelles de la malnutrition aiguë, selon l’Unicef.
Selon des agences de l’ONU s’appuyant sur un récent rapport du système de classification de la sécurité alimentaire (IPC), la famine a déjà frappé cinq régions du Soudan et elle s’étendra à cinq autres districts de la région occidentale du Darfour au Soudan d’ici mai, une vaste zone qui a connu les pires violences du conflit. En outre, 17 autres régions de l’ouest et du centre du Soudan sont également menacées de famine.
Les agences onusiennes rappellent que « Sans un accès humanitaire immédiat facilitant une intensification significative de la réponse multisectorielle, la malnutrition risque de s’aggraver dans ces zones ».
De son côté, le gouvernement soudanais a rejeté les rapports de famine, tandis que les agences d’aide humanitaire se plaignent que l’accès est bloqué par des obstacles bureaucratiques et une violence ininterrompue. L’armée et les FSR ont été accusées d’utiliser la famine comme arme de guerre.
Cette information intervient à un moment où la Turquie soutenue par l’Arabie Saoudite a remis, le samedi dernier, un projet de paix au président Alburhane.
La démarche consiste avant tout de rapprocher les points de vue de l'armée soudanaise et les Émirats arabes unis accusés de soutenir militairement les forces de soutien rapide du général Hemetti.
Les autorités soudanaises ont reconnu samedi que le président Al Burhane a reçu une initiative de paix turque. Cette initiative, dont les contours ne sont pas encore connus, a été remise ce samedi par le vice-ministre turc des Affaires étrangères en visite au Port Soudan. Le président Recep Tayyip Erdogan a lancé une initiative de paix pour mettre un terme à la crise au Soudan. Selon la presse soudanaise, le président turc appuyé par l'Arabie Saoudite s'active dans le cadre de la recherche d'une solution au Soudan. La démarche consiste avant tout de rapprocher les points de vue de l'armée soudanaise et les Émirats arabes unis accusés de soutenir militairement les forces de soutien rapide du général Hemetti. Les responsables de deux pays ont donné leur accord de principe pour une négociation directe.
En 2025, il y a des indices d'espoir qui émergent pour mettre fin à la guerre qui dure depuis plus de 20 mois au Soudan. Apparemment, tous les belligérants et leurs supporters sont désormais disposés à négocier. Pour la première fois, le général Al-Burhan s’est dit prêt à négocier avec les FSR. Accusé de soutenir les FSR, le président tchadien a envoyé un message au président Alburhane où il a exprimé sa pleine disponibilité à œuvrer à la recherche d’une paix durable. De leur côté, la Turquie et l'Arabie saoudite ont l'intention de jouer un rôle de médiateur entre le Soudan et les Émirats. À en croire la presse américaine, ces derniers auraient exprimé leur volonté de mettre fin à leur soutien aux forces de FSR.
Le nombre de civils tués est en augmentation au Soudan. D'après le ministre soudanais de la Santé, le conflit a entraîné la mort de plus de 15 000 personnes, 20 millions de déplacés internes et externes, et la destruction de 250 hôpitaux. Rien que à Elfasher et à Khartoum, le bombardement des lieux publics par les deux parties a occasionné un nombre important de morts. Il y a plus de 782 morts et 1143 blessés au cours de 7 mois de siège de la ville d’Elfasher par la milice des FSR, selon le chef des droits de l’homme de l’ONU, Volker Turk, qui qualifie de crimes de guerre les attaques contre des civils. Une évaluation soutenue par l'ONU a déclaré que la famine s'est étendue dans le Soudan et qu'elle devrait encore s'étendre. Cette évaluation a été immédiatement rejetée par le gouvernement soudanais.
L'armée qui a lancé une vaste offensive le 26 septembre 2024 contre des positions de la milice des FSR n'a toujours pas obtenu les résultats escomptés sur le terrain. Bien qu’elle ait légèrement progressé dans certains quartiers à Khartoum Bahri et à Omdurmane avec le contrôle de la ville de Sinja à Sinar, mais les FSR contrôlent toujours l’aéroport international, le Palais présidentiel, la raffinerie de Jayli, le siège de l’état-major. Alors que l’armée prétend avoir encerclé la ville de Madani, capitale de la province d’Eljazeera (le grenier agricole du Soudan), les FSR encerclent depuis sept mois la ville de Alfasher, capitale du Darfour. Tout se joue dans les deux grandes capitales, où se déroulent depuis quelques semaines des violents combats.
Toutefois, 2025 semble être une année d’espoir, car, les éléments sont réunis pour susciter l'espoir de mettre un terme à un conflit atroce et destructif, dont les conséquences sont imprévisibles pour les pays voisins à démocratie fragile. Pour éviter la contagion de ce conflit dans des pays voisins comme le Tchad et la Centrafrique, la communauté internationale doit se mobiliser pour exercer des pressions sur les deux parties afin d’accepter des négociations directes et demander aux pays étrangers de cesser toute ingérence dans le conflit soudanais.
Plusieurs sources
A en croire le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (Unicef), cette année, 3,2 millions d'enfants de moins de cinq ans risquent de souffrir de malnutrition aiguë dans ce pays ravagé par un conflit des généraux.
« Parmi ces 3,2 millions d’enfants, environ 772’000 enfants risquent de souffrir de malnutrition aiguë sévère », a déclaré à l’AFP jeudi soir Eva Hinds, responsable du plaidoyer et de la communication de l’Unicef au Soudan. Il s’agit de la forme de dénutrition la plus mortelle[1].
De manière générale, le faible accès aux soins médicaux et à l’eau potable, le manque d’hygiène, les pratiques alimentaires inappropriées surtout pour les nourrissons, les enfants et les femmes, ainsi que l’insécurité alimentaire représentent les principales causes structurelles de la malnutrition aiguë, selon l’Unicef.
Selon des agences de l’ONU s’appuyant sur un récent rapport du système de classification de la sécurité alimentaire (IPC), la famine a déjà frappé cinq régions du Soudan et elle s’étendra à cinq autres districts de la région occidentale du Darfour au Soudan d’ici mai, une vaste zone qui a connu les pires violences du conflit. En outre, 17 autres régions de l’ouest et du centre du Soudan sont également menacées de famine.
Les agences onusiennes rappellent que « Sans un accès humanitaire immédiat facilitant une intensification significative de la réponse multisectorielle, la malnutrition risque de s’aggraver dans ces zones ».
De son côté, le gouvernement soudanais a rejeté les rapports de famine, tandis que les agences d’aide humanitaire se plaignent que l’accès est bloqué par des obstacles bureaucratiques et une violence ininterrompue. L’armée et les FSR ont été accusées d’utiliser la famine comme arme de guerre.
Cette information intervient à un moment où la Turquie soutenue par l’Arabie Saoudite a remis, le samedi dernier, un projet de paix au président Alburhane.
La démarche consiste avant tout de rapprocher les points de vue de l'armée soudanaise et les Émirats arabes unis accusés de soutenir militairement les forces de soutien rapide du général Hemetti.
Les autorités soudanaises ont reconnu samedi que le président Al Burhane a reçu une initiative de paix turque. Cette initiative, dont les contours ne sont pas encore connus, a été remise ce samedi par le vice-ministre turc des Affaires étrangères en visite au Port Soudan. Le président Recep Tayyip Erdogan a lancé une initiative de paix pour mettre un terme à la crise au Soudan. Selon la presse soudanaise, le président turc appuyé par l'Arabie Saoudite s'active dans le cadre de la recherche d'une solution au Soudan. La démarche consiste avant tout de rapprocher les points de vue de l'armée soudanaise et les Émirats arabes unis accusés de soutenir militairement les forces de soutien rapide du général Hemetti. Les responsables de deux pays ont donné leur accord de principe pour une négociation directe.
En 2025, il y a des indices d'espoir qui émergent pour mettre fin à la guerre qui dure depuis plus de 20 mois au Soudan. Apparemment, tous les belligérants et leurs supporters sont désormais disposés à négocier. Pour la première fois, le général Al-Burhan s’est dit prêt à négocier avec les FSR. Accusé de soutenir les FSR, le président tchadien a envoyé un message au président Alburhane où il a exprimé sa pleine disponibilité à œuvrer à la recherche d’une paix durable. De leur côté, la Turquie et l'Arabie saoudite ont l'intention de jouer un rôle de médiateur entre le Soudan et les Émirats. À en croire la presse américaine, ces derniers auraient exprimé leur volonté de mettre fin à leur soutien aux forces de FSR.
Le nombre de civils tués est en augmentation au Soudan. D'après le ministre soudanais de la Santé, le conflit a entraîné la mort de plus de 15 000 personnes, 20 millions de déplacés internes et externes, et la destruction de 250 hôpitaux. Rien que à Elfasher et à Khartoum, le bombardement des lieux publics par les deux parties a occasionné un nombre important de morts. Il y a plus de 782 morts et 1143 blessés au cours de 7 mois de siège de la ville d’Elfasher par la milice des FSR, selon le chef des droits de l’homme de l’ONU, Volker Turk, qui qualifie de crimes de guerre les attaques contre des civils. Une évaluation soutenue par l'ONU a déclaré que la famine s'est étendue dans le Soudan et qu'elle devrait encore s'étendre. Cette évaluation a été immédiatement rejetée par le gouvernement soudanais.
L'armée qui a lancé une vaste offensive le 26 septembre 2024 contre des positions de la milice des FSR n'a toujours pas obtenu les résultats escomptés sur le terrain. Bien qu’elle ait légèrement progressé dans certains quartiers à Khartoum Bahri et à Omdurmane avec le contrôle de la ville de Sinja à Sinar, mais les FSR contrôlent toujours l’aéroport international, le Palais présidentiel, la raffinerie de Jayli, le siège de l’état-major. Alors que l’armée prétend avoir encerclé la ville de Madani, capitale de la province d’Eljazeera (le grenier agricole du Soudan), les FSR encerclent depuis sept mois la ville de Alfasher, capitale du Darfour. Tout se joue dans les deux grandes capitales, où se déroulent depuis quelques semaines des violents combats.
Toutefois, 2025 semble être une année d’espoir, car, les éléments sont réunis pour susciter l'espoir de mettre un terme à un conflit atroce et destructif, dont les conséquences sont imprévisibles pour les pays voisins à démocratie fragile. Pour éviter la contagion de ce conflit dans des pays voisins comme le Tchad et la Centrafrique, la communauté internationale doit se mobiliser pour exercer des pressions sur les deux parties afin d’accepter des négociations directes et demander aux pays étrangers de cesser toute ingérence dans le conflit soudanais.
Plusieurs sources
[1] (Keystone-ATS)