A quoi servent les sommets d'Afrique avec les puissances économiques? Débat télévisé

Le Centre d’Études pour le Développement et la Prévention de l’Extrémisme (CEDPE), est une structure associative, apolitique, indépendante, une sorte de Think Tank, un laboratoire d’idées. Fondé grâce à un groupe des cadres, il est un pôle d’expertise dans le cadre d’études et de recherche sur les causes et conséquences des maux qui minent la stabilité sociale. Il est devenu une référence au Tchad et ailleurs dans le domaine de la prévention de la radicalisation, de l’extrémisme violent, de la gestion des conflits inter et intracommunautaires, la stabilisation et le renforcement de la paix. Le centre mène depuis sa création en 2017, des activités qui sont entre autres : la descente sur le terrain pour mener des enquêtes, la publication des ouvrages, la publication de « SALAM » la revue scientifique trimestrielle, l’organisation des ateliers, des conférences débats et participe aux travaux d’études avec des partenaires dans son domaine technique d’expertise. Le centre participe également à des rencontres au niveau national et international. Il dispose des chercheurs et chercheurs-associés de différentes nationalités qui ont des profils divers et apportent leurs expertises dans le domaine de la recherche. A ce jour, le CEDPE a publié 30 études sur les différents sujets en rapports avec la prévention et la gestion des conflits. La rencontre avec les jeunes pour la sensibilisation contre la radicalisation, l’extrémisme violent, la prévention des conflits et la question de la paix font partie des activités du centre. Les différentes provinces du Tchad sont des zones de prédilection du CEDPE dès le début du lancement de ses activités, ce qui lui a permis de nouer des contacts accrus tant au niveau administratif et traditionnel. En collaboration avec le comité interministériel3 chargé de DDR et dans le but de réinsérer les désengagés et désassociés de BokoHaram, le CEDPE a effectué, fin 2019, une mission de profiling des désengagés de BokoHaram et a remis en 2021, une base de données riche de 16 000 pages à Mme la ministre de la Femme. Le CEDPE tient à remercier les partenaires comme l’USAID, le NED, le PNUD, l’OIF, le réseau, Dynamic, le cabinet Senghor, Alwihda et bien d’autres, pour le soutien multiforme apporté aux activités de sensibilisation. Un rapport quinquennal détaillé en cours de rédaction retracera les activités menées par le CEDPE durant les cinq années d’activités entre janvier 2018 et janvier 2023.
CONTEXTE ET JUSTIFICATION
Depuis 2018, année de sa création, le CEDPE est sur le front pour lutter contre l’extrémisme violent en s’exerçant de façon méthodique dans la prévention et la gestion des conflits. Pour les deux prochaines années, une batterie d’activées est prévue à travers unprojet biennal (période 2022-2024) pour solder les missions régaliennes du centre. Le projet est intitulé « prévention des conflits et la promotion des valeurs démocratiques en période de transition au Tchad ». Ce projet est étalé sur un vaste programme subdivisé en plusieurs phases. Globalement, le projet prévoit sur les deux ans  huit tables rondes (dont deux sont déjà réalisées à N’Djaména et Abéché), quatre débats télévisés, six formations (dont deux sont également réalisées à Abéché et N’Djaména), deux études de recherche et assurer la publication et la distribution de huit revues scientifiques trimestrielles. L’objectif principal de ces activités est de sensibiliser sur l’importance de la prévention de l’extrémisme, des conflits communautaires et fonciers, de faire ressortir, en des termes concrets les solutions qui peuvent permettre de prévenir la violence et de promouvoir le dialogue. Voir aussi de quelle manière les acteurs ciblés peuvent contribuer au renforcement de la démocratie.
De manière plus spécifique, le présent projet de débat télévisé vise, de manière large à étayer l’opinion nationale et internationale sur la thématique qui sera débattue. Car au-delà de son pôle de prévention et de gestion des conflits, de l’extrémisme et de la radicalisation, le CEDPE se veut comme un laboratoire d’idées, qui soulève des problématiques tout en les appuyant avec des pistes de solutions concrètes.
Le CEDPE n’est pas à son premier exercice de débat télévisé. Mais pour cette fois-ci, une retouche optimale sera apportée aux modalités pratiques c’est-à-dire quant au déroulé dudit débat télévisé. Celui-ci sera animé sur le thème suivant : « Sommets Afrique-Asie, Afrique-Russie, Afrique-Etats-Unis, Afrique-Chine, Afrique-Europe, France-Afrique, Afrique-Corée… Quel rôle jouent ces multitudes de sommets dans le développement et la prévention des conflits en Afrique subsaharienne : le cas du Tchad ». Pourquoi ce thème ? Quels en sont les tenants et aboutissants ? L’élixir de cette thématique est développé dans la note conceptuelle du débat télévisé en annexe.
Objectifs

Faire comprendre à l’opinion nationale et internationale les tenants et aboutissants des nombreux sommets de l’Afrique avec les puissances étrangères, considérant le fait que l’organisation de ces sommets exige le déblocage des moyens astronomiques, qui pourraient servir le développement du continent avec des projets concrets. Il convient de rappeler que la pauvreté constitue une des causes de l’extrémisme.

 
Résultat attendu
Ceux qui se sont intéressés au débat télévisé ont cerné les contours des sommets de l’Afrique avec les grandes puissances.
Public-cible
La population dans son ensemble.
Approche méthodologique (déroulé de l’émission)
Le plateau du débat télévisé comprendra deux principaux pools. Un pool constitué des débatteurs et un autre constitué du public.
Le nombre des débatteurs est arrêté à quatre (04) tandis que le nombre des personnes constituant le public qui assistera et participera aux réflexions est fixé à trente (30). Les personnes seront triées sur le volet pour qu’elles puissent non seulement comprendre le débat mais aussi rehausser par leurs interventions le niveau de celui-ci.
Les quatre débatteurs seront entretenus par un/e journaliste-animateur (trice)  (proposé-e par la télévision Tchad24). Ceux-ci mèneront leurs réflexions grâce aux questions posées par le/la journaliste durant 20 minutes chrono. Les 40 minutes restantes permettront au public d’interagir avec les débatteurs en leur posant directement des questions ou en donnant tout simplement son opinion. Ce qui fait une durée totale de 60 minutes précises soit une heure du temps.
Le/la journaliste aura également la charge de désigner les personnes souhaitant prendre la parole dans le public.
Parmi le public l’on trouvera des personnalités du corps diplomatique au Tchad, des représentants des ministères (affaires étrangères, sécurité, justice, communication, CNDH) des enseignants/chercheurs, des leaders d’association, des journalistes, des étudiants, des leaders politiques.
Quotas par invités :
Corps diplomatique : 05 représentants d’ambassades
Ministères : 05 représentants
Enseignants/chercheurs : 05
Société civile : 05
Etudiants : 05
Leaders politiques : 05
Les débatteurs
Seront attendus sur le plateau :

Date et lieu du tournage
Le lundi 30 janvier 2023 à 10 H dans la salle Toumaï du CEDPE.
 
Langue de débat
Le français et l’arabe (local permis).

NOTE CONCEPTUELLE 

DU DEBAT TELEVISE DU CEDPE SUR LE THEME
« Sommets Afrique-Asie, Afrique-Russie, Afrique-Etats-Unis, Afrique-Chine, Afrique-Europe, France-Afrique, Afrique-Corée… Quel rôle jouent ces multitudes de sommets dans le développement et la prévention des conflits en Afrique subsaharienne : le cas du Tchad »

Etat des lieux
A l’aune des indépendances en Afrique, les anciennes métropoles étaient obligées de revoir les termes et leurs façons d’entretenir leurs relations avec leurs ex-colonies. Celles-ci étaient désormais devenues des Etats à part entière après une vague de revendications au lendemain de la seconde guerre mondiale. Bien que le débat sur l’indépendance véritable des Etat africains reste relativement ambivalent, il est notoirement connu qu’une nouvelle donne a vu le jour quant aux relations du continent africain avec le reste du monde.
Dès 1973, la France sous Pompidou initie le sommet France-Afrique, un cadre politique qui lui permet de maintenir ses liens avec ses anciennes colonies. A partir des années 2000, l’Afrique, ce continent tant courtisé mais toujours pauvre se verra impliquer dans une avalanche de sommets avec d’autres puissances étrangères. Les plus récents datent encore de 2019. Les sommets de l’Afrique avec les grandes puissances sont d’ordre économique, politique et sécuritaire. Ces assises qui réunissent plusieurs dirigeants africains, permettent, selon les initiateurs de discuter des mesures à prendre pour lutter contre les maux qui minent le monde en général et l’Afrique en particulier à instar des phénomènes naturels ou artificiels, des faits sociaux ou politiques, lutter contre les maladies, réduire les pauvretés, améliorer les conditions de vie des citoyens, contribuer au développement social, économique, sécuritaire et politique, contribuer à la bonne gouvernance afin d’empêcher les coups d’États, empêcher la violation  des Droits de l’Homme etc.
De 1973 à nos jours, l’Afrique est partie prenante dans au moins cinq sommets qui le concernent directement hors-mis des assises comme le G20, le Forum de Paris et d’autres sommets mondiaux d’ordre politique et stratégique :

Le Sommet entre la Russie-Afrique a été initié pour marquer officiellement le retour de la Russie sur le continent africain. Il s’est tenu pour la première fois en 2019 à Sotchi en Russie. Dans cette rencontre, il était question de donner un nouvel élan aux relations entre la Russie et le continent africain tout en continuant de consolider les liens économiques et amicaux entre les deux parties. Lors du Sommet Russie-Afrique, 92 accords, contrats et mémorandums d’accord ont été signés. Le montant total des documents signés dont l’information n’est pas un secret commercial s’élève à 1, 004 000 trillions de roubles. La deuxième édition du sommet Russie-Afrique a eu lieu en 2022.

Le sommet Afrique-France est initié le 13 novembre 1973 par George Pompidou, ancien chef d’État Français. Il a été initié dans le but d’avoir une relation spécifique sur le continent africain avec les anciennes colonies.
La dernière édition s’est déroulée à Montpellier en 2021. Pour cette rencontre, la parole est réservée aux sociétés civiles africaine et française et sans qu’aucun chef d’État africain n’ai pris part. Il était question dans cet évènement de redéfinir les fondamentaux de la relation entre la France et le continent africain en discutant de sujets économiques, entrepreneuriaux, éducatifs, culturels, etc. 

Le sommet Chine-Afrique encore appelé « sommet sino-africain » a été créé en 2000. L’avant dernière édition est celle de Beijing en 2018. Ces sommets ont pour objectif principal d’approfondir le partenariat sino-africain et promouvoir le développement durable pour bâtir une communauté d’avenir partagé.

Le premier sommet entre l'UA et l'UE s'est tenu au Caire en 2000, avec l'objectif de consolider leur relation et de se conférer une nouvelle politique globale à l'arrivée du XXIe siècle. Le 6ème sommet Union européenne-Union africaine a eu lieu à Bruxelles les 17 et 18 février 2022. Il était question de répondre à des questions complexes liées à certains aspects de l'immigration africaine en Europe, instaurer la paix et la sécurité et favoriser la coopération sur la gouvernance, puisque la problématique de l'esclavage en Libye soulève un débat important par rapport aux migrants africains qui se déplacent aux frontières entre l'Afrique et l'Europe.

Le sommet des Etats-Unis avec l’Afrique s’est organisé pour la première fois sous la gouvernance du président américain Barack Obama en 2014. Dans cette rencontre, plusieurs sujets ont été abordés. Nous avons entre autres, les sujets se rattachant au secteur de l’économie, de la sécurité et de bonne gouvernance, qui sont des soucis majeurs pour les Etats-Unis dans le cadre de leur mission qu’ils, se sont fixés pour l’Afrique.
Le dernier sommet entre États Unis –Afrique a lieu du 13 au 15 décembre 2022. 49 dirigeants des différents pays et de l’UA ont pris part pour parler de santé, de sécurité, d’énergie, d’économie, et de changement climatique. Il a été question au cours de ce sommet de la lutte contre le terrorisme, contre le changement climatique, la sécurité alimentaire ou encore l’agroalimentaire, l’accord qui vise à faciliter les exportations africaines vers les États-Unis, et qui est prolongé jusqu’en 2025.
 

En juin 2013, la Corée du Sud s’est lancée dans une intense activité diplomatique en l’Afrique et le ministère des Affaires étrangères sud-coréen a lancé le club des « Amis de l’Afrique » afin de promouvoir les investissements sur le continent africain.
A quoi servent ces sommets ?
C’est la question qui donne un sens au débat télévisé. Il est question de comprendre la plus-value qu’apporte ces différents sommets sur le continent africain, c’est-à-dire leurs impacts concrets sur la vie des millions d’africains qui, jusqu’à preuve du contraire sont tenaillés au quotidien par la famine, les maladies, le manque d’eau potable, d’électricité etc. pour ne citer que ces exemples.
Les objectifs de ce débat télévisé sont donc de :

Afin de permettre au grand public de comprendre les tenants et les aboutissants de ces assises entre l’Afrique et les grandes puissances économiques, le CEDPE vous invite à prendre part à ces réflexions le 30 janvier 2023, qui seront transmises et couvertes par la presse écrite. Par ailleurs, le CEDPE tient à remercier Tchad24 pour son engagement à assurer une retransmission intégrale de l’événement. Pour plus de renseignement sur cette activité, prière suivre le site officiel du CEDPE www.centrerecherche.com