Partie 4 ( cas de la RCA)
La République Centrafricaine, un pays d’Afrique Centrale qui a accédé à l’indépendance le 13 août 1960. Peuplés par les Pygmées, notamment les Babingas et Bantous est un peuple qui est à cheval dans la zone tropicale à cause de la forêt. D’où leur présence au Congo, au Cameroun, au Gabon. Marquée par l’histoire tumultueuse de la période de la proclamation de son indépendance le 1er décembre 1958 et le choix de David Dacko comme 1er président du pays par le colon cristallisait déjà le milieu politique centrafricain.
Ainsi, le rapprochement du président Dacko à la Chine à cette période où le monde est partagé entre deux blocs ( communiste et libéral ), n’est pas vu d’un bon œil. Ce revirement par le président Dacko constitua le début dune longue série de Coups d’Etat en RCA. Jean-Bedel Bokassa renverse Dacko en 1965 et instaure son Empire le 4 décembre 1976 en devenant l’empereur Bokassa 1er. En 1979, Dacko revient au pouvoir en renversant Bokassa avec l’aide de l’extérieure et il reinstaure la république. André Kolingba fait un coup d’Etat en 1981 et renverse Dacko.
Les années 1990, étant l’ère démocratique un peu partout en Afrique, pousse un groupe de mutin à contraindre Kolingba et Ange-Félix Patassé fut élu président de la république en 1993. Après sa réélection, Patassé essuya plusieurs tentatives de renversement et celle du 15 mars 2003, conduite par le général Bozizé a mit fin à son régime. Le 24 mars 2013 les rebelles de la coalition Séléka chassa Bozizé du pouvoir et leur chef Michel Djotodia proclamé président. Djotodia lui-même incapable de maîtriser sa troupe, le pays se trouve au bord d’un génocide à cause des anti-Balaka et Séléka. Il accepte de démissionner après les garanties des Chefs d’Etats de la CEMAC. Une transition est mis en place à sa tête Catherine Samba-Panza et qui avait pour mission d’organiser une élection. Ce qui fût fait en 2016 et Faustin-Archange Touadéra est élu président de la république.
Voilà, l’historique des changements anticonstitutionnels qui ont secoués la RCA. la RCA à l’instar des autres pays de la sous-région disposant des ressources naturelles dites très convoitées par les pays développés. Notamment le pétrole, le diamant, l’or, coltan, le bois etc. Cette convoitise n’attire pas seulement les bons partenaires, mais aussi les mauvais partenaires qui ne sont pas très regardant en matière de bonne gouvernance, respect de l’intégrité territoriale, la transparence… les crises et conflits persistent dans ce pays, c’est parce qu’ils sont alimentés par l’extérieur qui convoite les ressources de ce pays et par fois finance même les conflits et entretient le choas pour mieux contrôler.
Alors, le troisième mandat de Touadéra n’est-il pas un signe avant coureur ? L’autoritarisme ne guète-t-il pas la RCA ? L’éloignement des militaires du pouvoir n’est-il pas un danger pour le président ?
ABDELSALAM YOUNOUS MOUTAH Politologue et consultant au CEDPE.