Air France suspend ses vols au-dessus du Soudan pour avoir esquivé un missile.

Lundi 4 Novembre 2024

Si, d'ici la fin de l'année, la communauté internationale ne parvient pas à réunir les deux belligérants pour des négociations, l'effondrement des institutions étatiques est envisageable, et la prolifération de groupes terroristes dans cette région n'est pas à exclure, étant donné que l'arsenal disponible est déjà assez conséquent pour entretenir le conflit pendant une dizaine d'années.


Air France a annoncé hier, dimanche, la suspension de ses vols « jusqu'à nouvel ordre» au-dessus de la mer Rouge, par mesure de précaution après que son équipage a signalé la présence de ce qu'elle a décrit comme un « objet lumineux» au-dessus du Soudan. Cet objet pourrait être similaire à un missile que l'avion aurait évité de justesse. 
Air France a rapporté que l'itinéraire de certains de ses vols avait été modifié, et que certains avions étaient retournés aux aéroports d'où ils avaient décollé.
Il y a une semaine, la milice de FSR du général Hemetti a abattu un avion de transport Iliouchine sur l'espace du Darfour ce qui veut dire que la milice détient désormais de missiles anti aériens. Certains pays étrangers impliqués dans la guerre apportent leur soutien militaire aux deux parties en conflit au Soudan. Le Soudan, qui semble avoir le soutien de l’Iran, de la Russie, accuse certains pays comme les Émirats arabes unis et le Tchad de soutenir la milice du général Hemetti qui contrôle plus de 50% du territoire soudanais. Un mois après l'annonce d'une vaste offensive menée par l'armée le 26 septembre, il semble que les positions restent figées malgré un progrès insignifiant de l'armée sur le terrain. Les FSR continuent de contrôler l'aéroport international de la capitale ainsi que quatre villes importantes du grand Darfour, dont ElFachir la capitale est le théâtre d'affrontements quotidiens.
Si, d'ici la fin de l'année, la communauté internationale ne parvient pas à réunir les deux belligérants pour des négociations, l'effondrement des institutions étatiques est envisageable, et la prolifération de groupes terroristes dans cette région n'est pas à exclure, étant donné que l'arsenal disponible est déjà assez conséquent pour entretenir le conflit pendant une dizaine d'années.

CEDPE