(réaction du CEDPE à Radio Algérie Internationale)
Les Forces armées soudanaises ont démenti mercredi une évolution vers la signature d'une trêve avec les Forces de soutien rapide (FSR, paramilitaires), indiquant que les négociations entre les deux parties avaient été interrompues.
"Les rumeurs d'une prétendue trêve sont incorrectes, et notre délégation est toujours dans le pays et les négociations sont actuellement suspendues", a déclaré Nabil Abdalla, porte-parole de l'armée soudanaise, dans un communiqué.
Mardi, les médias locaux ont évoqué un accord imminent entre l'armée et les FSR qui comprendrait un cessez-le-feu à long terme.
L'Arabie saoudite et les Etats-Unis parrainent depuis le 6 mai des négociations entre les parties en conflit au Soudan dans la ville saoudienne de Djeddah. Plusieurs accords de trêves ont été conclus entre les deux parties, qui s'accusent mutuellement de les avoir enfreints.
La semaine dernière, l'armée soudanaise a fait savoir que sa délégation était revenue au Soudan pour des consultations.
Mercredi, l'armée soudanaise et les FSR ont échangé des bombardements d'artillerie dans plusieurs régions de Khartoum et d'Omdurman, selon des témoins oculaires.
Les avions de l'armée ont mené des frappes contre des postes des FSR dans le sud de Khartoum, tandis que les FSR ont répliqué avec des missiles anti-aériens, ont indiqué les témoins.
Le Soudan est le théâtre de combats meurtriers entre l'armée soudanaise et les FSR à Khartoum et dans d'autres régions depuis le 15 avril. Les affrontements ont fait plus de 3.000 morts et plus de 6.000 blessés, d'après les chiffres publiés par le ministère soudanais de la Santé.