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Détails sur le produit
ASIN : B09FS9PMG2
Éditeur : Independently published (13 septembre 2021)
Langue : Français
Broché : 72 pages
ISBN-13 : 979-8476377498
Poids de l'article : 159 g
Dimensions : 15.24 x 0.43 x 22.86 cm
extrait sur www.centrerecherche.com
Cette réflexion retrace, en premier lieu, d’une manière brève, le parcours d’un peuple meurtri par six décennies d’instabilité politico-militaire qui perdure encore, et en deuxième lieu, elle apporte une contribution aux différents débats de l’heure visant à ressortir le Tchad de ce cycle infernal de conflits qui a impacté son développement.
L’avènement au pouvoir d’un Conseil militaire de transition, en avril, après la disparition brutale du maréchal Idriss Déby, ne signifie en rien que l’on s’achemine vers une stabilité et une démocratie ; mais loin d’être naïfs, nous avons le droit d’espérer voir un nouveau Tchad où la justice recouvre le pouvoir de mettre le droit à l’endroit, où nous serons désormais tous égaux devant une loi qui doit s’appliquer à tous sans faire de différence. Nous espérons que ce pays retrouve enfin une stabilité dans la démocratie, le respect et le droit.
Si depuis l’indépendance, le président François Tombalbaye pour asseoir son pouvoir, a exercé une politique d’élimination des hommes politiques jugés dangereux, si le président Hissène Habré n’a pas réussi à sauver son pouvoir malgré la terreur qu’il a instauré, si le maréchal Déby qui, pendant trente années, n’a pas cessé de clamer haut et fort à qui veut l’entendre qu’il n’est pas arrivé au pouvoir par avion, a perdu la vie dans les circonstances que nous savons tous, nous exhortons le nouvel homme fort Son Excellence le président Mahamat Deby Itno à saisir cette opportunité pour rentrer dans l’histoire en privilégiant l’instauration d’une vraie démocratie à travers des élections libres et transparentes. Nous sommes certains qu’il reviendra au pouvoir, plébiscité par ce peuple, en guise de reconnaissance pour ce service rendu. C’est pourquoi, autant nous ne nous opposons pas à la tenue d’une conférence nationale, autant nous estimons que la propulsion du pays sur le rail d’une vraie démocratie suffira à entamer une réconciliation définitive. Prenons l’exemple de tous ces opposants qui sont revenus au pays après le décès du Maréchal Déby. Ils sont revenus sans négociation, ni accord, ni conférence. C’est la preuve que seule la tenue d’une conférence ne suffit pas à éliminer les causes de l’instabilité.
Enfin, j’ose croire cette fois-ci à un rêve que j’ai fait la nuit du 7 juillet 2021 où j’ai vu un Tchad en plein essor avec des gros engins en pleins chantiers dans la construction des grandes rues, et aussi surprenant que cela puisse paraître des anciens dignitaires tenaient chacun un dossier de couleur orange devant un bâtiment immense. Un ami m’a laissé entendre que ce sont des grands investisseurs qui effectuent de transactions bancaires. Amen.
L’avènement au pouvoir d’un Conseil militaire de transition, en avril, après la disparition brutale du maréchal Idriss Déby, ne signifie en rien que l’on s’achemine vers une stabilité et une démocratie ; mais loin d’être naïfs, nous avons le droit d’espérer voir un nouveau Tchad où la justice recouvre le pouvoir de mettre le droit à l’endroit, où nous serons désormais tous égaux devant une loi qui doit s’appliquer à tous sans faire de différence. Nous espérons que ce pays retrouve enfin une stabilité dans la démocratie, le respect et le droit.
Si depuis l’indépendance, le président François Tombalbaye pour asseoir son pouvoir, a exercé une politique d’élimination des hommes politiques jugés dangereux, si le président Hissène Habré n’a pas réussi à sauver son pouvoir malgré la terreur qu’il a instauré, si le maréchal Déby qui, pendant trente années, n’a pas cessé de clamer haut et fort à qui veut l’entendre qu’il n’est pas arrivé au pouvoir par avion, a perdu la vie dans les circonstances que nous savons tous, nous exhortons le nouvel homme fort Son Excellence le président Mahamat Deby Itno à saisir cette opportunité pour rentrer dans l’histoire en privilégiant l’instauration d’une vraie démocratie à travers des élections libres et transparentes. Nous sommes certains qu’il reviendra au pouvoir, plébiscité par ce peuple, en guise de reconnaissance pour ce service rendu. C’est pourquoi, autant nous ne nous opposons pas à la tenue d’une conférence nationale, autant nous estimons que la propulsion du pays sur le rail d’une vraie démocratie suffira à entamer une réconciliation définitive. Prenons l’exemple de tous ces opposants qui sont revenus au pays après le décès du Maréchal Déby. Ils sont revenus sans négociation, ni accord, ni conférence. C’est la preuve que seule la tenue d’une conférence ne suffit pas à éliminer les causes de l’instabilité.
Enfin, j’ose croire cette fois-ci à un rêve que j’ai fait la nuit du 7 juillet 2021 où j’ai vu un Tchad en plein essor avec des gros engins en pleins chantiers dans la construction des grandes rues, et aussi surprenant que cela puisse paraître des anciens dignitaires tenaient chacun un dossier de couleur orange devant un bâtiment immense. Un ami m’a laissé entendre que ce sont des grands investisseurs qui effectuent de transactions bancaires. Amen.
Ahmat Yacoub Dabio
Président du CEDPE[[1]]url:#_ftn1
[[1]]url:#_ftnref1 Le Centre d’études pour le développement et la prévention de l’extrémisme (CEDPE) est une Organisation non gouvernementale, un Think Tank expert dans la réflexion à travers la recherche, l’analyse, l’étude dans la prévention et la gestion de l’extrémisme et des conflits dans toutes ses formes, il contribue à travers ses activités à :
- la promotion de l’information scientifique et à la communication, en soutenant ou en créant des organes de presse spécialisés ;
- la formation des jeunes aux nouvelles technologies en y faisant d’ailleurs son cheval de bataille ;
- faire des sondages dans tous les domaines (politiques, économiques et sociaux) ;
- contribuer aussi au bon déroulement en Afrique, des échéances électorales ;
- participer à l’analyse de la conjoncture nationale et internationale et de ses perspectives d’évolution dans tous les domaines, notamment la bonne gouvernance et les droits de l’Homme.
- la promotion de l’information scientifique et à la communication, en soutenant ou en créant des organes de presse spécialisés ;
- la formation des jeunes aux nouvelles technologies en y faisant d’ailleurs son cheval de bataille ;
- faire des sondages dans tous les domaines (politiques, économiques et sociaux) ;
- contribuer aussi au bon déroulement en Afrique, des échéances électorales ;
- participer à l’analyse de la conjoncture nationale et internationale et de ses perspectives d’évolution dans tous les domaines, notamment la bonne gouvernance et les droits de l’Homme.
La prise du pouvoir par l’effusion de sang
Le Tchad qui a obtenu son indépendance[[1]]url:#_ftn1 en 1960 a connu sept[[2]]url:#_ftn2 chefs d’État en soixante ans. La prise du pouvoir dans cette jeune République a été marquée par l’effusion de sang qui a sérieusement impacté le développement. Durant toute cette époque, les différents régimes ont priorisé l’option militaire pour faire face aux conflits qu’ils animent quelquefois sciemment ou naïvement.
Arrivé au pouvoir en décembre 1990, à l’âge de 38 ans, après avoir renversé le régime de Hissène Habré, qualifié de dictatorial, Idriss Déby a hérité d’un État sous les décombres. Il était le seul de tous ses prédécesseurs à avoir eu toutes les opportunités de faire de ce pays le havre de la paix, car il est arrivé à un moment où le peuple était meurtri par trois décennies de conflits fratricides avec des ingérences externes (Libye, Soudan, etc.). Las d’interminables guerres, ce peuple à la recherche d’un messie pour le libérer, il lui prêta allégeance. Il lui aurait fallu au nouveau messie de réformer voire de renforcer les institutions judicaires et instaurer une réelle démocratie.
Personne ne se doutait que le défunt était un homme plein d’intelligence et de talent qu’il aurait pu exploiter dans la construction et la consolidation de la paix. Malheureusement, (...) Amazon.fr - Au-delà de la transition: Comment concrétiser un Tchad Social ? - Yacoub Ahmat, Mahamat - Livres
Arrivé au pouvoir en décembre 1990, à l’âge de 38 ans, après avoir renversé le régime de Hissène Habré, qualifié de dictatorial, Idriss Déby a hérité d’un État sous les décombres. Il était le seul de tous ses prédécesseurs à avoir eu toutes les opportunités de faire de ce pays le havre de la paix, car il est arrivé à un moment où le peuple était meurtri par trois décennies de conflits fratricides avec des ingérences externes (Libye, Soudan, etc.). Las d’interminables guerres, ce peuple à la recherche d’un messie pour le libérer, il lui prêta allégeance. Il lui aurait fallu au nouveau messie de réformer voire de renforcer les institutions judicaires et instaurer une réelle démocratie.
Personne ne se doutait que le défunt était un homme plein d’intelligence et de talent qu’il aurait pu exploiter dans la construction et la consolidation de la paix. Malheureusement, (...) Amazon.fr - Au-delà de la transition: Comment concrétiser un Tchad Social ? - Yacoub Ahmat, Mahamat - Livres
[[1]]url:#_ftnref1 L’indépendance du Tchad : La lutte en faveur de l’indépendance eut un aspect politique, sous l’égide de Gabriel Lisette, fondateur du Parti progressiste tchadien (PPT), section du RDA, en 1946, puis sous celle de François Tombalbaye. Les désaccords entre les deux hommes, les antagonismes religieux et régionaux, accentués par la colonisation, déchirèrent le pays. Les Tchadiens approuvèrent à 98 % le projet de Communauté française lors du référendum de 1958. Après soixante années de domination française et après tant de tractations, de consultations entre les autorités coloniales et celles du Tchad, le pays accéda à l’indépendance le 11 août 1960. L’indépendance fut proclamée par le premier ministre de la République du Tchad M. François Tombalbaye. Ce fut un événement très marquant dans les rapports franco-tchadiens.
[[2]]url:#_ftnref2 François Tombalbaye, le général Félix Maloum, Lol Mahamat Choua, Goukouni Weddey, Hissène Habré, Idriss Déby, Mahamat Idriss Déby.