Au Tchad, le taux d’accès à l’électricité est seulement de l’ordre de 6,4% en fin 2022 selon la Banque Mondiale. Le pays éprouve d’énormes difficultés à approvisionner la population, en dépit de ses ressources naturelles en quantité suffisante devant permettre une couverture complète en énergie sur l’ensemble du territoire. Avec une bonne politique, le pays pourra même envisager d’exporter l’électricité comme le fait le Nigéria.
Hélas, les populations vivent un calvaire indescriptible en termes d’électricité. Les coupures sont intempestives et peuvent durer des jours, des semaines voire des mois. Les factures d’électricité sont exorbitantes, car « la haute société » ne paie pas les factures. Elle est « prise en charge par l’Etat » en théorie, mais l’on sait de facto que sa consommation est reversée déloyalement sur le dos des autres citoyens lambadas.
Au mois de décembre 2022, la capacité en fourniture de la SNE a été revue à la hausse (30 mégawatts) pour permettre de mieux approvisionner N’Djaména. L’on a remarqué une baisse de fréquence dans les délestages après ce renforcement mais un autre problème fait surface : plusieurs quartiers ont l’électricité, mais à des tensions extrêmement basses. C’est à peine que les ampoules arrivent à éclairer. Les appareils électroménagers ne fonctionnent pas. Ce sont plusieurs quartiers du 7e et du 8e qui sont touchés par la baisse de tension. Entre autres, il y a Habenna, Atrone, Dembé, Gassi, Chagoua, N’Djari pour ne citer que ces quartiers.
La SNE mène un travail remarquable dans le démantèlement des réseaux de distribution frauduleux. Elle devra aussi s’intéresser à ce problème de baisse de tension électrique qui n’est finalement pas si différent des délestages.