Durant deux heures du temps, la délégation diplomatique s’est entretenue avec le président du CEDPE Dr. Ahmat Yacoub Dabio dans une ambiance plutôt décontractée, loin des exigences protocolaires.
Après avoir présenté le centre de fond en comble, le Président du CEDEP a décliné quelques perspectives dont la réalisation d’une étude sur la crise soudanaise dans les mois à venir. La délégation n’a pas caché son admiration et à encourager le Centre à poursuivre son exaltante mission de construire un monde de paix avec des possibilités d’émergence.
En outre, divers sujets ont été abordés par les invités et leur hôte. S’agissant de la situation de crise au Soudan, le président du centre estime que la présence d’une force d’interposition au Soudan permettrait d’imposer un cessez-le-feu entre les belligérants, ou du moins de baisser l’intensité des combats qui affecte lourdement la population civile. Il déplore les multiples réunions de la communauté internationale qui n’apportent aucune solution au problème. Pour lui, il est important de s’attaquer à ce problème avant que le terrorisme n’en fasse partie, ce qui mènerait d’ailleurs le Soudan dans un chaos total ne pouvant plus être contrôlé, et ce serait une menace terrible pour les pays limitrophes dont le Tchad se trouve être le plus proche avec une frontière de plus de 1000 kilomètres.
Puis, le respect des libertés fondamentales, celles de la presse et les prochaines échéances électrodes qui auront lieu après le référendum constitutionnel ont fait l’objet de moult discussions entre les deux parties. En dépit du contraste que l’on peut observer sur la scène sociopolitique du pays, le Président du CEDPE reste quant à lui optimise pour l’avenir du Tchad. Encore faudra-t-il mettre des institutions fortes et compétentes pour sortir de l’ornière.
Hakima Adam Idriss