"Crises alimentaires et nutritionnelles dans les régions du Sahel et du lac Tchad"

Mardi 5 Avril 2022

Le Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest prépare un événement de haut niveau intitulé « Crises alimentaires et nutritionnelles dans les régions du Sahel et du lac Tchad : agir maintenant et mieux se mobiliser à l’avenir en Afrique de l'Ouest » qui se tiendra le 6 avril 2022, en marge de la réunion du Réseau de prévention des crises alimentaires.


La crise alimentaire n’est pas l’apanage de l’Afrique de l’Ouest ou du Lac Tchad. C’est une pandémie qui ne connait pas de frontière et qui secoue la planète. Malgré les dépenses inutiles des sommes colossales dans des multitudes de réunions de Fao, Pam, Fida, G7, G8 et j’en passe, aucune solution sérieuse n’est proposée pour sauver un milliard de personnes qui souffrent de la faim. Au Tchad, par exemple, en l’espace d’un mois, les prix de denrées alimentaires de première nécessité sont multipliés par deux.
Que faire pour remédier à cette situation ?
Sachant qu’à l’horizon 2050, il y aura neuf milliards à nourrir, il faut immédiatement supprimer les taxes douanières sur les denrées alimentaires avant de mener une réflexion sur l’augmentation de la production agricole, en augmentant la superficie des surfaces cultivables, promouvoir l’agriculture familiale. Prendre aussi l’exemple des techniques productivistes de la Chine, de l’Indonésie et de l’Inde qui leurs ont permis d’atteindre leur sécurité alimentaire dans la culture du riz et de blé et aussi l’exemple de l’Ukraine et de la Russie dans la culture de blé. Si notre continent Africain ne se réveille pas très rapidement, il sera surpris par des révolutions populaires de la faim.
Je plaide pour la création d’une OPEP Africaine du riz. La Thaïlande, premier pays exportateur du riz, a par le passé proposé la création d’une OPEP du riz au Monde.
Enfin, pour faire face à la crise alimentaire, et surtout en ce qui concerne l’Afrique de l’Ouest et le Lac Tchad, il faut tout d’abord gérer les conflits qui l’affectent, promouvoir la démocratie et renforcer la justice et la stabilité. Car, il est impossible d’engager une stratégie alimentaire sans la paix.

Contribution de Ahmat Yacoub Dabio
Président du Centre d'études pour le développement et la prévention de l'extrémisme
yacoubahmat@aol.com
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