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Dialogue : L’expert Ahmat Yacoub Dabio propose ses solutions

Dimanche 27 Février 2022

M. Ahmat Yacoub Dabio prône pour l’implication de tout le monde et notamment des chercheurs et des intellectuelles pour une réflexion non seulement sur la prévention et la gestion des conflits, mais, également, sur le développement. Aussi, l’auteur appelle-t-il,


L’expert en Gestion des Conflits, Ahmat Yacoub Dabio a présenté dans l’après-midi du mardi 22 février 2022, sa réflexion « indépendante, apolitique et autonome » intitulée « Au-delà de la transition : comment concrétiser un Tchad social ?», au Centre d’Etudes pour le Développement et la Prévention de l’Extrémisme. Dans cet ouvrage de 72 pages, subdivisé en deux parties, l’auteur propose la dissolution de toutes les commissions mises en place pour l’organisation du dialogue et la création des institutions indépendantes. « Les commissions sont composées de plus de 700 personnes pour organiser le dialogue. Soyons sérieux tout de même », s’indigne-t-il. M. Ahmat Yacoub Dabio prône pour l’implication de tout le monde et notamment des chercheurs et des intellectuelles pour une réflexion non seulement sur la prévention et la gestion des conflits, mais, également, sur le développement. Aussi, l’auteur appelle-t-il, à un dialogue avec les politico-militaires pour déblayer le terrain et rapprocher les points de vue de deux parties. « Une rencontre préliminaire doit se tenir en dehors du Tchad et ne doit concerner que les politico-militaires ayant une présence militaire sur le terrain et qui sont au nombre de cinq. Elle doit déboucher sur une feuille de route consensuelle », indique-t-il.  A cet effet, l’expert oriente vers la réhabilitation des rebelles pour « en faire des gens normaux ». « Il faut travailler pour la destruction passive de ce stock humain par la réintégration des groupes politico-militaires », souligne M. Ahmat Yacoub Dabio. Pour lui, un dialogue avec les tchadiens de l’extérieur et les mouvements en exil sera l’occasion de faire le point sur le rôle de la diaspora tchadienne dans le développement socioéconomique. Il trouve que le pays n’est pas suffisamment préparé pour le dialogue. « Au lieu de dépenser des milliards dans les périples, on aurait dû mettre en place une base sure. Tant qu’on ne règle pas les causes de cette violence qui se résume à l’injustice, l’humiliation, la haine et la pauvreté, le Tchad ne sera jamais stabilisé », rappelle l’expert en Gestion des Conflits. Toutefois, il espère qu’avec une bonne tenue du dialogue, l’on aboutira à des élections libres, démocratiques et transparentes.