Peu importe l’issue du coup d’état militaire en Guinée, l’événement reste une leçon pour ceux qui veulent apprendre, ceux qui s’agrippent injustement au pouvoir en modifiant la constitution. Ouatara de la Côte d’Ivoire, Alpha Condé de Guinée, Sassoun N’Guessou du Congo Brazzaville et j’en pense. Alpha Condé, après dix années de pouvoir s’est représenté à l’élection présidentielle du 18 octobre 2020 après-avoir taillé la constitution qu’il a pourtant juré de respecter la clause qui stipule de façon inamovible l’interdiction du président de briguer plus de deux mandats. À 82 ans, l’ancienne figure emblématique de l’opposition révolutionnaire a cédé à la tentation de briguer un troisième mandat, oubliant que cette façon de faire facilitera la voie à une possibilité de putschs militaires. Et si celui-ci échoue, il ne sert à rien au régime Alpha de crier à la Victoire car il doit s’attendre à d’autres putschs.