Alors que l’armée soudanaise se targue d’avoir repris le contrôle de la Radio-Télévision d’Omdourmane restée entre les mains des Forces de Soutien Rapide (FSR) depuis le 15 avril 2023, et au moment où elle resserrait l’étau autour de la ville de Wad Madani, capitale de Aljazeera, les combattants des FSR ont mené une grande offensive militaire. En moins de deux semaines, entre le 20 juin et 5 juillet 2024, les FSR, dans une grande offensive, ont pris le contrôle des plusieurs villes dont Sinja, capitale de l’Etat de Sennar. En quelques jours, les forces de soutien rapide (FSR) ont pris le contrôle des toutes les villes et garnisons sur l’axe du sud-est du pays (Foula, Jebel Maya, Meriam..) menant à la frontière du Sud Soudan. Les soldats soudanais, mal équipés et désorganisés, se retrouvent dépassés par la puissance de feu de la milice et sont contraints de battre en retraite. Le contingent du dernier bastion de la ville de Meriam a traversé plus de 50 kilomètres pour se rendre avec armes et bagages à l’armée du Sud Soudan. A Khartoum et à Omdurmane, l’armée peine à déloger la milice de l’aéroport internationale, du Palais Présidentiel. Même le siège de l’Etat-major général de l’armée à Khartoum reste assiégé par les FSR.
Ce conflit militaire qui déchire le pays depuis plus d’une année, a fait plus de 9000 morts et 10 millions de déplacés internes et externes, fuyant les exactions et les violences. Les pays voisins accueillent plus de six millions de réfugiés repartis en grande partie entre l’Egypte, le Tchad, le Sud Soudan.
Dans un rapport, l’ONU accuse les deux parties d’être responsables des graves violations des droits de l’Homme. Des organisations des droits de l’Homme ont à plusieurs reprises exprimé leurs inquiétudes concernant des vidéos circulant sur les réseaux sociaux, montrant des prisonniers de guerre maltraités, humiliés ou sommairement exécutés.
Malgré une multitude de médiations diligentées par l’Arabie Saoudite, l’Egypte, l’UA, Igate, la communauté internationale reste largement impuissante face à cette situation dramatique, laissant le peuple soudanais livré à lui-même dans sa lutte pour la survie. L’Egypte qui accueille un nombre impressionnant de réfugiés sur son sol, a réussi à organiser une conférence regroupant tous les belligérants autour de la table afin d’étudier les voies et les moyens menant à un accord de cessez-le-feu de nature à sauver ce qui reste du Soudan. Selon un communiqué du ministère égyptienne des affaires étrangères, la conférence vise à « convenir d'un accord qui aboutirait à un dialogue national » et à un nouveau gouvernement pour réaliser une paix globale et pérenne au Soudan. D'après le Président du CEDPE, Dr. Ahmat Yacoub Dabio, le conflit découle directement de l'incapacité des gouvernements soudanais à réintégrer les réfugiés tchadiens. Les Forces de soutien rapide comptent 70% de membres issus de la diaspora tchadienne au Soudan. Il est important de se souvenir que, suite à la famine ou aux conflits au Tchad, deux grandes vagues de réfugiés tchadiens ont afflué vers le Soudan entre 1965 et 1982. Traités comme des citoyens de seconde zone, ces réfugiés tchadiens ont été marginalisés et stigmatisés au Soudan, sans accès à des programmes de réintégration. Aujourd'hui, ce sont leurs descendants qui appuient le combat mené par les FSR contre le régime actuel.
Enfin, dans cette guerre, il n'y aura pas de vainqueur et la seule solution est de s'asseoir autour d'une table pour trouver un moyen de mettre fin à la violence et de sauver des vies humaines.
Ce conflit militaire qui déchire le pays depuis plus d’une année, a fait plus de 9000 morts et 10 millions de déplacés internes et externes, fuyant les exactions et les violences. Les pays voisins accueillent plus de six millions de réfugiés repartis en grande partie entre l’Egypte, le Tchad, le Sud Soudan.
Dans un rapport, l’ONU accuse les deux parties d’être responsables des graves violations des droits de l’Homme. Des organisations des droits de l’Homme ont à plusieurs reprises exprimé leurs inquiétudes concernant des vidéos circulant sur les réseaux sociaux, montrant des prisonniers de guerre maltraités, humiliés ou sommairement exécutés.
Malgré une multitude de médiations diligentées par l’Arabie Saoudite, l’Egypte, l’UA, Igate, la communauté internationale reste largement impuissante face à cette situation dramatique, laissant le peuple soudanais livré à lui-même dans sa lutte pour la survie. L’Egypte qui accueille un nombre impressionnant de réfugiés sur son sol, a réussi à organiser une conférence regroupant tous les belligérants autour de la table afin d’étudier les voies et les moyens menant à un accord de cessez-le-feu de nature à sauver ce qui reste du Soudan. Selon un communiqué du ministère égyptienne des affaires étrangères, la conférence vise à « convenir d'un accord qui aboutirait à un dialogue national » et à un nouveau gouvernement pour réaliser une paix globale et pérenne au Soudan. D'après le Président du CEDPE, Dr. Ahmat Yacoub Dabio, le conflit découle directement de l'incapacité des gouvernements soudanais à réintégrer les réfugiés tchadiens. Les Forces de soutien rapide comptent 70% de membres issus de la diaspora tchadienne au Soudan. Il est important de se souvenir que, suite à la famine ou aux conflits au Tchad, deux grandes vagues de réfugiés tchadiens ont afflué vers le Soudan entre 1965 et 1982. Traités comme des citoyens de seconde zone, ces réfugiés tchadiens ont été marginalisés et stigmatisés au Soudan, sans accès à des programmes de réintégration. Aujourd'hui, ce sont leurs descendants qui appuient le combat mené par les FSR contre le régime actuel.
Enfin, dans cette guerre, il n'y aura pas de vainqueur et la seule solution est de s'asseoir autour d'une table pour trouver un moyen de mettre fin à la violence et de sauver des vies humaines.