Nous avons naïvement espéré que les conséquences de la pandémie de Covid_19 pourraient transformer ce monde pour le rendre plus juste et plus humain mais hélas ! c’est sans compter sur l’intransigeance de ceux qui ne reculent devant rien pour défendre des intérêts égoïstes au prix de la destruction, des morts d’enfants, de femmes et des violations des droits humains.
Il a été constaté que même les jouets des enfants ont été minés dans des habitats appartenant à de paisibles citoyens. Nous avons aussi constaté avec regret que les charniers découverts n’ont pas suscité la moindre réaction de prédateurs.
Après l’Afghanistan, l’Irak, la Syrie, le Yémen ; la Libye, ce beau pays a été détruit laissant de milliers de libyens sans domicile fixe.
Au moment où l’on s’inquiète pour la Libye, on se demande à qui le tour ? C’est pourquoi, nous espérons que l’Egypte et la Turquie puissent être à la hauteur de leur responsabilité pour éviter d’éventuelles confrontations militaires afin de ne pas être le prochain gibier.
Tout compte fait, le conflit libyen est internationalisé et la proie n’est pas aussi facile à partager entre les différents prédateurs dont le nombre augmente de plus en plus. Forte d’une présence de 3500 mercenaires de Wagner, la Russie de Poutine surprend les occidentaux en se redéployant sur des sites pétroliers comme celui de Al-Charara. Le conflit prend alors une autre dimension et l’avenir n’est pas rassurant.
Il semble urgent pour les belligérants libyens de prendre la mesure du l’éclatement de leur pays et de se résoudre à retourner à la table de négociations. Ne dit-on pas que le bon dirigeant est celui qui évite le massacre à son peuple ? Le risque d’enlisement est réel et la population libyenne qui doit certainement déjà regretter Kadhafi et sa Jamahyria semble à bout de souffle. Les différentes interventions toutes à la recherche d’intérêts qui ne sont pas nécessairement ceux des libyens doivent servir de catalyseurs pour un dialogue franc et sincère. Le moment est propice pour l’Union africaine d’intervenir pour s’imposer et faire la paix en envoyant une force d’interposition, en assurant des élections libres de nature à dégager des institutions nationales en mesure d’assurer la gestion de ce pays longtemps meurtri. Bien sûr, la paix ne pourrait se faire qu’avec la participation plus active de tous les composants du pays. La paix n’est peut-être plus trop loin !
(...) lire la suite en cliquant sur le lien suivant https://www.amazon.fr/Limbroglio-libyen-Mahamat-Ahmat-Yacoub/dp/B08KJKGT53/ref=tmm_pap_swatch_0?_encoding=UTF8&qid=1603357653&sr=1-8
A suivre la conférence débat à N'djamena sur "le conflit libyen et ses conséquences dans l'espace du G5 Sahel", le mardi 10 novembre 2020 à 10H au CEDPE à N'djari, non loin du marché de Bilama Tom et du Lycée Dar Toumai.
Analyse faite par Ahmat Yacoub Dabio
doctorat en sociologie
Expert en gestion des conflits
avec la collaboration de F. Boulandi
Il a été constaté que même les jouets des enfants ont été minés dans des habitats appartenant à de paisibles citoyens. Nous avons aussi constaté avec regret que les charniers découverts n’ont pas suscité la moindre réaction de prédateurs.
Après l’Afghanistan, l’Irak, la Syrie, le Yémen ; la Libye, ce beau pays a été détruit laissant de milliers de libyens sans domicile fixe.
Au moment où l’on s’inquiète pour la Libye, on se demande à qui le tour ? C’est pourquoi, nous espérons que l’Egypte et la Turquie puissent être à la hauteur de leur responsabilité pour éviter d’éventuelles confrontations militaires afin de ne pas être le prochain gibier.
Tout compte fait, le conflit libyen est internationalisé et la proie n’est pas aussi facile à partager entre les différents prédateurs dont le nombre augmente de plus en plus. Forte d’une présence de 3500 mercenaires de Wagner, la Russie de Poutine surprend les occidentaux en se redéployant sur des sites pétroliers comme celui de Al-Charara. Le conflit prend alors une autre dimension et l’avenir n’est pas rassurant.
Il semble urgent pour les belligérants libyens de prendre la mesure du l’éclatement de leur pays et de se résoudre à retourner à la table de négociations. Ne dit-on pas que le bon dirigeant est celui qui évite le massacre à son peuple ? Le risque d’enlisement est réel et la population libyenne qui doit certainement déjà regretter Kadhafi et sa Jamahyria semble à bout de souffle. Les différentes interventions toutes à la recherche d’intérêts qui ne sont pas nécessairement ceux des libyens doivent servir de catalyseurs pour un dialogue franc et sincère. Le moment est propice pour l’Union africaine d’intervenir pour s’imposer et faire la paix en envoyant une force d’interposition, en assurant des élections libres de nature à dégager des institutions nationales en mesure d’assurer la gestion de ce pays longtemps meurtri. Bien sûr, la paix ne pourrait se faire qu’avec la participation plus active de tous les composants du pays. La paix n’est peut-être plus trop loin !
(...) lire la suite en cliquant sur le lien suivant https://www.amazon.fr/Limbroglio-libyen-Mahamat-Ahmat-Yacoub/dp/B08KJKGT53/ref=tmm_pap_swatch_0?_encoding=UTF8&qid=1603357653&sr=1-8
A suivre la conférence débat à N'djamena sur "le conflit libyen et ses conséquences dans l'espace du G5 Sahel", le mardi 10 novembre 2020 à 10H au CEDPE à N'djari, non loin du marché de Bilama Tom et du Lycée Dar Toumai.
Analyse faite par Ahmat Yacoub Dabio
doctorat en sociologie
Expert en gestion des conflits
avec la collaboration de F. Boulandi