Il est difficile de saisir pleinement les motifs qui ont poussé le président tchadien à envisager un retrait de la Force mixte multinationale, qui comprend des troupes du Nigeria, du Cameroun, du Niger, du Bénin et du Tchad, et dont le siège est basé à N'Djamena.
Le président affirme que le Tchad ne bénéficie d'aucun soutien lorsqu'il est la cible d'attaques terroristes, malgré ses sacrifices pour les autres pays. Certes, depuis 2014, l'armée tchadienne a consenti d'importants sacrifices pour ses voisins et au sein du G5 Sahel. Cependant, cette époque, où ces pays maintenaient de bonnes relations avec la France, qui coordonnait les opérations militaires contre le terrorisme, est révolue. Aujourd'hui, l'arrivée au pouvoir de régimes militaires dans certains pays de la sous-région a entraîné une rupture avec la France. Le Niger, méfiant envers le Tchad qui accueille trois grandes bases françaises, aurait refusé de lui accorder le droit de poursuite sur son territoire. Le Niger accuse également la France de soutenir des opposants à son régime et de former des rebelles sur le sol tchadien et béninois pour déstabiliser son pays. Avec l'instauration d'un régime militaire au Niger, la Force mixte multinationale a perdu de sa pertinence, n'étant plus opérationnelle sur le terrain.
En somme, le retrait du Tchad de cette coalition serait préjudiciable à la stratégie régionale de lutte contre le terrorisme, et pourrait même favoriser les terroristes qui tireraient avantage de cette division pour se renforcer et s'implanter, non seulement dans le bassin du Lac Tchad, mais aussi dans la zone du G5 Sahel.
Il est primordial de se mobiliser et d'identifier des solutions pour poursuivre la lutte antiterroriste dans une approche stratégique régionale. De plus, l'importance du processus de DDRR, souvent sous-estimée par les États africains, ne doit pas être ignorée. Cette négligence a conduit à la disparition de 6 000 des 7 000 désengagés et désassociés ( individus démobilisés) de Boko Haram. Rien ne dit qu'ils ne sont pas allés grossir l'effectif des terroristes.
Réaction du Dr. Ahmat Yacoub Dabio
Le président affirme que le Tchad ne bénéficie d'aucun soutien lorsqu'il est la cible d'attaques terroristes, malgré ses sacrifices pour les autres pays. Certes, depuis 2014, l'armée tchadienne a consenti d'importants sacrifices pour ses voisins et au sein du G5 Sahel. Cependant, cette époque, où ces pays maintenaient de bonnes relations avec la France, qui coordonnait les opérations militaires contre le terrorisme, est révolue. Aujourd'hui, l'arrivée au pouvoir de régimes militaires dans certains pays de la sous-région a entraîné une rupture avec la France. Le Niger, méfiant envers le Tchad qui accueille trois grandes bases françaises, aurait refusé de lui accorder le droit de poursuite sur son territoire. Le Niger accuse également la France de soutenir des opposants à son régime et de former des rebelles sur le sol tchadien et béninois pour déstabiliser son pays. Avec l'instauration d'un régime militaire au Niger, la Force mixte multinationale a perdu de sa pertinence, n'étant plus opérationnelle sur le terrain.
En somme, le retrait du Tchad de cette coalition serait préjudiciable à la stratégie régionale de lutte contre le terrorisme, et pourrait même favoriser les terroristes qui tireraient avantage de cette division pour se renforcer et s'implanter, non seulement dans le bassin du Lac Tchad, mais aussi dans la zone du G5 Sahel.
Il est primordial de se mobiliser et d'identifier des solutions pour poursuivre la lutte antiterroriste dans une approche stratégique régionale. De plus, l'importance du processus de DDRR, souvent sous-estimée par les États africains, ne doit pas être ignorée. Cette négligence a conduit à la disparition de 6 000 des 7 000 désengagés et désassociés ( individus démobilisés) de Boko Haram. Rien ne dit qu'ils ne sont pas allés grossir l'effectif des terroristes.
Réaction du Dr. Ahmat Yacoub Dabio