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La reprise du palais présidentiel par l’armée a permis de mettre la main sur des armes en provenance du Tchad

Mercredi 26 Mars 2025

La déclaration du général Yasser Al Ata, deuxième personnalité politico-militaire, a semé le trouble. Ses propos étaient peu diplomatiques et nous avons cherché à comprendre les raisons.


Ces derniers temps, nous avons tous été témoins d'une tension entre le Tchad et le Soudan. Alors que le Tchad apporte un soutien aux FSR, le Soudan est accusé d’organiser et d’armer le Mouvement démocratique pour la sauvegarde du Tchad (MDST). Les deux pays doivent mettre fin à leur soutien aux rebellions armées.
La déclaration du général Yasser Al Ata, deuxième personnalité politico-militaire, a semé le trouble. Ses paroles étaient peu diplomatiques et nous avons cherché à comprendre les raisons. Il semble que la reprise du palais présidentiel par l’armée a permis de mettre la main sur des armes en provenance du Tchad et des documents confidentiels, notamment des correspondances et des dossiers extrêmement sensibles, des cartes des conseillers militaires, des passeports et des téléphones satellitaires qui révèlent une niche d'informations liées à une salle de contrôle à Am Jaraz. Il paraît que la milice n’a pas réussi à emporter ou à détruire ces preuves. D'après l'armée soudanaise, plusieurs officiers tchadiens, dont certains formés en France et ailleurs, ont été tués lors de l'offensive et plusieurs soldats tchadiens, dont un officier de l’état-major, sont faits prisonniers, à en croire l’armée soudanaise. L’armée a montré dimanche 23 mars, à la presse, des caisses de munitions portant des logos de l’armée tchadienne, avec une vidéo à l’appui, des appareils de communication modernes et des consoles AMGOS, qui coordonnent les opérations militaires. Les téléphones saisis ont révélé des informations très intéressantes. Toutefois, l’enquête selon l’armée soudanaise est en son début.
Vous savez, l’implication du régime tchadien n’est qu’un secret de polichinelle puisque des grands journaux comme Washington Post et New York Times l’ont déjà révélée. Certes, les conséquences sont terribles dans les relations des deux pays, dont chacun apporte son soutien à une rébellion armée contre l’autre. La seule solution est de s’asseoir pour trouver une solution et s’engager non seulement à cesser tout soutien à des rébellions, mais aussi de jouer la médiation pour trouver une solution. Enfin, il convient de rappeler que l’instabilité dans les deux pays provient du fait que les deux généraux veulent se maintenir au pouvoir par la force et refusent de transmettre le transmettre aux civils. Nous espérons que les démarches saoudienne, turque et égyptienne seront un moyen efficace de convaincre les deux pays de mettre fin à la crise.
Dr. Ahmat Yacoub Dabio à la Radio Dja FM