Il s’agit des phases quadrimestrielles pendant lesquelles des campagnes de sensibilisation sont exécutées au bénéfice des populations dans différentes zones du pays. Grosso modo, Le projet biennal est intitulé « prévention des conflits et la promotion des valeurs démocratiques en période de transition au Tchad ». Ce projet étalé sur un vaste programme subdivisé en plusieurs phases prévoit, de façon sommaire, sur les deux ans, huit tables rondes, quatre débats télévisés, six formations, deux études de recherche et assurer la publication et la distribution de huit revues scientifiques trimestrielles.
L’objectif principal de ces activités est de sensibiliser sur l’importance de la prévention de l’extrémisme, des conflits communautaires et fonciers, de faire ressortir, en des termes concrets les solutions qui peuvent permettre de prévenir la violence et de promouvoir le dialogue. Voir aussi de quelle manière les acteurs ciblés peuvent contribuer au renforcement de la démocratie.
La première phase réussie avec brio
Pour ce qui est de la première phase, quatre grandes activités sont réalisées par le Centre à N’Djaména puis à Abéché dans la province du Ouaddaï. Il s’agit notamment de la tenue d’une méga table ronde le 04 janvier dernier, ayant réuni plus de 350 participants dans la salle multimédia du CEFOD à N’Djaména sur le thème : « les techniques de prévention des conflits et le rôle de la société civile dans la promotion des valeurs démocratiques au cours de la période transitoire du Tchad ». Au-delà de la forte mobilisation constatée ce jour, d’éminents invités ont brillé par la présence en l’occurrence le président de la CNDH, les représentants des ministères sectoriels, l’ambassadeur de France au Tchad, celui de l’Allemagne, du Maroc etc. pour ne citer que ces figures. Des fortes recommandations ont été formulées à l’issue des débats qui ont durant pendant deux heures du temps après les brillants exposés de huit panelistes. C’est une première au Tchad qu’une table ronde puisse faire intervenir à la fois huit panelistes.
S’en est suivi une session de formation au sein du Centre du 05 au 06 du même mois, à l’endroit de 40 acteurs de la société civile sur le thème : les techniques et la méthodologie pour promouvoir les cultures de la paix, la cohésion sociale, la tolérance et explorer les moyens de prévenir l’extrémisme, le repli identitaire et les conflits religieux. Deux formateurs ont eu la charge d’échanger avec les participants à travers plusieurs modules. Il s’agit notamment de Maitre Ousmane Diallo, criminal justice administrator à l’ONUDC et M. Ibrahim Moussa Youssouf, enseignant chercheur à l’Université du Tchad, PDG du cabinet Senghor consulting et vice-président du CEDPE. Maitre Ousmane est un expert en la matière qui a effectué le déplacement de Dakar à N’Djaména pour les deux activités suscitées. Celles-ci se sont déroulées sans incidence notable.
Dans la nuit du 07 au 08, une mission du CEDPE a quitté N’Djaména pour se rendre à Abéché, la capitale du Ouaddaï pour des activités similaires mais avec des thématiques différentes. Reçue par le gouverneur de la province et les autorités connexes de la région, la mission a pris le soin d’expliquer avec dextérité l’objet et les résultats attendus des activités à mener. Celle-ci a eu les encouragements des responsables de la province et leur aval pour l’exécution de ses activités. Ainsi, le 10 janvier, s’est tenue une table ronde à l’université Adam Barka ayant mobilisé plus de 300 personnes puis une formation le lendemain à l’endroit de 45 leaders de la société civile. La thématique de la table ronde d’Abéché portait sur le rôle des médias indépendants et l’utilisation responsable des médias sociaux dans la promotion des cultures de paix, le renforcement de la cohésion sociale et la promotion des droits de l’Homme pendant la transition politique alors que celle de la formation portait sur les indicateurs de détection et de prévention de l’extrémisme violent au Tchad.
Outre ces activités phares, le Centre n’a pas dérogé à ses habitudes de publier la revue trimestrielle au mois de décembre 2022. En marge de cela, un renforcement logistique s’est opéré au centre avec l’achat des chaises supplémentaires pour la grande salle Toumaï, des nouveaux ordinateurs, la réparation des outils en panne etc.
Le Centre participe à la conférence africaine pour la paix
Le CEDPE, depuis sa création a pris part à des dizaines de rencontres internationales tant son expertise est appréciée et sollicitée par des observateurs internationaux. C’est ainsi que tout récemment, le président du CEDPE Dr. Ahmat Yacoub Dabio a participé en tant panéliste, à la conférence africaine pour la paix de Nouakchott en Mauritanie, du 17 au 19 janvier 2023.
Un débat télévisé en cours de préparation
Conformément au projet biennal qui prévoit l’organisation de quatre débats télévisés, le service de communication du centre a échafaudé un programme télévisé qui se dérouler fin janvier, plus précisément le 30 au sein même du centre. Le projet du débat télévisé vise, de manière large à étayer l’opinion nationale et internationale sur la thématique qui sera débattue. Car au-delà de son pôle de prévention et de gestion des conflits, de l’extrémisme et de la radicalisation, le CEDPE se veut comme un laboratoire d’idées, qui soulève des problématiques tout en les appuyant avec des pistes de solutions concrètes.
Le CEDPE n’est pas à son premier exercice de débat télévisé. Mais pour cette fois-ci, une retouche optimale sera apportée aux modalités pratiques c’est-à-dire quant au déroulé dudit débat télévisé. Celui-ci sera animé sur le thème suivant : « Sommets Afrique-Asie, Afrique-Russie, Afrique-Etats-Unis, Afrique-Chine, Afrique-Europe, France-Afrique, Afrique-Corée… Quel rôle jouent ces multitudes de sommets dans le développement et la prévention des conflits en Afrique subsaharienne : le cas du Tchad ». Quatre débatteurs sont attendus sur le plateau avec à côté un public qui aura la possibilité de réagir. Le centre invite à cet effet toute personne intéressée par ce programme à y participer. L’activité commencera à 10H00 avec une tolérance zéro aux retards.
D’autres zones du pays seront touchées dans la phase II du projet biennal, qui réserve aussi des activités intéressantes allant dans le cadre de la sensibilisation des populations sur les méfaits de la violence et les techniques de prévention et de gestion des conflits.