Edition L'Harmattan
Fonctionnaire International, Président de Génération ABCD, Docteur en Sciences Economiques, Sorbonne, Diplômé Finance & Stratégie, Sciences Po Paris, Diplômé Leadership, Oxford University, le désormais Ex-opposant du régime du maréchal et de son fils Mahamat est nommé à la tête de la primature du Tchad depuis le 1er janvier 2024, après le référendum du 17 décembre dernier. La première déclaration a fait naître un espoir au sein d'une population désespérée face à un destin funeste qui lui a enseigné la résilience et la patience. Que peut faire ce nouveau premier ministre plein d’ambitions, en moins de 10 mois des élections présidentielles dans un pays marqué par le délestage de l’électricité, la cherté de la vie, la grève des enseignants du public, la corruption, des routes délabrées, de pénuries répétitives de carburant et que sais-je encore ?
Principal détracteur du pouvoir en place, M. MASRA Succès est poussé à l’exil au lendemain des événements fâcheux de 20 octobre 2022. Sa nomination en tant que Premier Ministre de cette phase terminale de la transition, s’inscrirait dans la droite ligne de l’accord de réconciliation qu’il a signé avec les autorités de la transition à Kinshasa sous l’égide du Président congolais Etienne Tshisékédi. Arrivé au pays en début du mois de novembre 2023, il a effectué une grande tournée principalement en zone méridionale pour appeler ses partisans à voter en faveur de OUI, lors de la consultation référendaire de 17 décembre 2023. Il faut noter que cette position tranche nettement avec son appel à boycotter le Dialogue National Inclusif et Souverain (DNIS). Tout juste après la promulgation de la nouvelle Constitution dite de la 5e République, le 29 décembre 2023, M. Succès MASRA est pressenti Premier ministre avec les priorités suivantes : réconcilier les tchadiens et organiser les élections générales et présidentielle d’ici la fin de cette année 2024. La nomination du leader des Transformateurs est-elle une aubaine pour le Tchad de retrouver le chemin de la paix et du développement ? À cette question, le Dr. Ahmat Yacoub Dabio, expert en gestion de conflits et président du CEDPE a clairement une lecture optimiste « C’est une chance pour la stabilité du pays car le président et le premier ministre sont tous deux jeunes et ils doivent nous démontrer leur capacité à remodeler le pays ». De l’avis de l’historien Arnaud Dingamadji « un tandem gagnant » dans l’histoire du Tchad. Mais, hélas la formation de Masra, très précipitée du gouvernement a surpris ceux qui espéraient encore en lui. Avec 30 ministres, le nouveau premier ministre n’a eu que deux portefeuilles et un secrétaire d’État.
Certains auraient suggéré à MASRA de prendre le temps nécessaire pour former un gouvernement de consensus en convainquant les partis qui ont boycotté comme lui le DNIS. Deux questions se posent aujourd'hui : 1/Comment pourra-t-il se faire entendre avec trois ministres? Sera-t-il doté de tous les moyens nécessaires, notamment financiers, pour mettre en œuvre son programme, qui sera une sorte de campagne électorale pour les prochaines élections?
Enfin, sans être trop pessimiste, le Président de la transition et son Premier Ministre ont la possibilité de surprendre les concitoyens sceptiques en surmontant les difficultés qui les attendent. Trois mois seront nécessaires pour que tout soit clair.
Principal détracteur du pouvoir en place, M. MASRA Succès est poussé à l’exil au lendemain des événements fâcheux de 20 octobre 2022. Sa nomination en tant que Premier Ministre de cette phase terminale de la transition, s’inscrirait dans la droite ligne de l’accord de réconciliation qu’il a signé avec les autorités de la transition à Kinshasa sous l’égide du Président congolais Etienne Tshisékédi. Arrivé au pays en début du mois de novembre 2023, il a effectué une grande tournée principalement en zone méridionale pour appeler ses partisans à voter en faveur de OUI, lors de la consultation référendaire de 17 décembre 2023. Il faut noter que cette position tranche nettement avec son appel à boycotter le Dialogue National Inclusif et Souverain (DNIS). Tout juste après la promulgation de la nouvelle Constitution dite de la 5e République, le 29 décembre 2023, M. Succès MASRA est pressenti Premier ministre avec les priorités suivantes : réconcilier les tchadiens et organiser les élections générales et présidentielle d’ici la fin de cette année 2024. La nomination du leader des Transformateurs est-elle une aubaine pour le Tchad de retrouver le chemin de la paix et du développement ? À cette question, le Dr. Ahmat Yacoub Dabio, expert en gestion de conflits et président du CEDPE a clairement une lecture optimiste « C’est une chance pour la stabilité du pays car le président et le premier ministre sont tous deux jeunes et ils doivent nous démontrer leur capacité à remodeler le pays ». De l’avis de l’historien Arnaud Dingamadji « un tandem gagnant » dans l’histoire du Tchad. Mais, hélas la formation de Masra, très précipitée du gouvernement a surpris ceux qui espéraient encore en lui. Avec 30 ministres, le nouveau premier ministre n’a eu que deux portefeuilles et un secrétaire d’État.
Certains auraient suggéré à MASRA de prendre le temps nécessaire pour former un gouvernement de consensus en convainquant les partis qui ont boycotté comme lui le DNIS. Deux questions se posent aujourd'hui : 1/Comment pourra-t-il se faire entendre avec trois ministres? Sera-t-il doté de tous les moyens nécessaires, notamment financiers, pour mettre en œuvre son programme, qui sera une sorte de campagne électorale pour les prochaines élections?
Enfin, sans être trop pessimiste, le Président de la transition et son Premier Ministre ont la possibilité de surprendre les concitoyens sceptiques en surmontant les difficultés qui les attendent. Trois mois seront nécessaires pour que tout soit clair.
MAHAMAT Ali,
Chargé de communication et de Suivi du CEDPE