Par Melle Irène Ngare, CEDPE
Le centre d'études pour le développement et la prévention de l’extrémisme, CEDPE a - dans le cadre du projet « La Prévention de l’Extrémisme Violent et la Promotion des Valeurs Démocratiques au Tchad » - organisé ce jeudi 21 avril, une conférence-débat sur les retombées d’une année de transition au Tchad et la situation des valeurs démocratiques. Avec quatre éminents chercheurs comme panélistes, Ibrahim Moussa Youssouf, Kabir Mahamat Abdoulaye, l’ancienne ministre Achta Saleh Damane et Josiane Darwatoye, les 150 personnes présentes dans la salle Toumaï du CEDPE ont échangé sur la situation des valeurs démocratiques en cette période de transition. Parmi les participants à cette Conférence Débat des leaders de la société civile, des leaders Religieux et Communautaires, des Chercheurs et des Enseignants, des Etudiants, des Elèves Ambassadeurs de la Paix, des représentants des autorités tchadiennes, des membres des institutions étrangères.
Le centre d'études pour le développement et la prévention de l’extrémisme, CEDPE a - dans le cadre du projet « La Prévention de l’Extrémisme Violent et la Promotion des Valeurs Démocratiques au Tchad » - organisé ce jeudi 21 avril, une conférence-débat sur les retombées d’une année de transition au Tchad et la situation des valeurs démocratiques. Avec quatre éminents chercheurs comme panélistes, Ibrahim Moussa Youssouf, Kabir Mahamat Abdoulaye, l’ancienne ministre Achta Saleh Damane et Josiane Darwatoye, les 150 personnes présentes dans la salle Toumaï du CEDPE ont échangé sur la situation des valeurs démocratiques en cette période de transition. Parmi les participants à cette Conférence Débat des leaders de la société civile, des leaders Religieux et Communautaires, des Chercheurs et des Enseignants, des Etudiants, des Elèves Ambassadeurs de la Paix, des représentants des autorités tchadiennes, des membres des institutions étrangères.
Cette conférence est la suite logique d’une série d’activités de sensibilisation de la jeunesse sur la prévention des conflits, la promotion de la bonne gouvernance, la démocratie et des droits de l’Homme.
Par les actions qu’il mène, le CEDPE cherche à contribuer en même temps au respect des valeurs démocratiques et à promouvoir la culture du dialogue (à l’exemple des trois derniers sondages) et dont les résultats peuvent servir aux autorités tchadiennes à se rapprocher encore plus des attentes de la population.
Les panélistes ont présenté à tour de rôle leurs exposés sur la thématique dont 10 minutes ont été accordée à chacun.
Après avoir planté le décor, le modérateur a donné l’opportunité à chacun des panelistes de de se résumer :
Après avoir planté le décor, le modérateur a donné l’opportunité à chacun des panelistes de de se résumer :
- Mlle Josiane Darwatoye Djikoloum, a pris la parole en faisant un aperçu historique sur la situation politique du Tchad de 1960 à nos jours en étalant les différents régimes qui se sont succédés à travers leur système de gouvernance. Elle a fait une déroulée des principes démocratiques au niveau des concepts politiques dont le Tchad a hérités de manière succincte du multipartisme, au monopartisme jusqu’à l’avènement de la démocratie en décembre 1990. Elle n’a pas perdu de vue sur la période de la transition de 1990 jusqu’à l’organisation des consultations électorales qui ont jetées les nouvelles bases de la démocratie. L’événement du 20 avril 2021 suite à la disparition du président Idriss Deby Itno qui s’est soldée par la prise du pouvoir par un groupe de généraux ayant à la tête le Président du Conseil Militaire de Transition le Général Mahamat Idriss Deby Itno.
- Le politologue et conseiller au CEDPE, M. Kebir Mahamat Abdoulaye, a ressorti les indicateurs de la bonne gouvernance démocratique :
- "la primauté du Droit et l'application impartiale de la règle de Droit (droits de l'homme et Etat de droit) ;
- La participation directe des citoyens aux affaires publiques par le biais d'institutions légitimes et démocratiques (représentation politique) ;
- l'efficacité du pouvoir exécutif : gestion des structures étatiques, transparence, responsabilité de la fonction publique, efficacité des services publics, décentralisation des structures ;
- l'Équité : système de justice sociale et égalité des chances d'hommes et des femmes;
- l'efficacité et effectivité :
- la responsabilisation ;
- la lutte contre la corruption ;
- la gestion économique saine ;
- l'indépendance des organisations de la société civile ;
- L’orientation vers le consensus et la capacité d'ajustement.
- L’ancienne Ministre Mme Achta Saleh Damane a pris la parole pour faire sa présentation sur le processus de la transition en cours dont elle s’est attardée sur les actions menées par les autorités actuelles. Elle a fait le lien sur les mésententes politiques du pré-dialogue de Doha entre le gouvernement et les politico-militaires. Elle a également émis le doute sur le calendrier du 10 mai 2022 du dialogue national inclusif qui se pointe à l’horizon compte tenu des multiples problèmes qui se sont énumérés.
- De son côté, le vice-président du CEDPE, l’enseignant chercheur à l’université du Tchad M. Ibrahim Youssouf Moussa, s’est évertué sur la problématique des valeurs démocratiques en donnant quelques définitions pédagogiques qui répondent au contexte politique actuel du Tchad au regard de la transition. Il s’est focalisé sur la question de la cohésion sociale sur le plan socioéconomique qui consiste à assurer le bien être social de la population à travers la sécurité, la réponse aux doléances de la population par la mise en œuvre des moyens de suivi. Il n’a pas également perdu de vue le problème qui gangrène le vivre ensemble dont la justice à double vitesse, l’injustice qui tend à s’institutionnaliser.
Après les présentations des panelistes, la séance des questions réponses a été lancée dont les participants ont posé des questions qui sont entre autres :
- Est-ce qu’il y a la cohésion sociale au Tchad ?
- Etes-vous convaincus de la tenue du dialogue national inclusif dans le délai escompté ?
- Etes-vous pessimistes sur la tenue du dialogue national inclusif ?
- Quels sont les résultats des négociations avec les politico-militaires ?
- Est-ce qu’on peut parler de dialogue sans les politico-militaires ?
- Est-ce qu’on peut parler de démocratie sans la justice ?
- Est-ce qu’il est possible d’imaginer ou de penser un jour d’une réelle démocratie au Tchad vu que le pays est classé dernier au plan mondial en termes de gouvernance démocratique ?
- Pourquoi les tchadiens sont allés ailleurs pour résoudre le problème du Tchad ?
Ces différentes questions posées par les panelistes ont eu des réponses et tentatives de réponses par les panelistes. Au regard et l’appréciation de la conférence, le débat s’est déroulé dans les bonnes conditions et cela a permis d’échanger sur la question d’actualité dont le Tchad traverse en ce moment. Il faut noter une forte participation du public dont une mobilisation acceptable et la couverture de l’événement par un nombre important des organes de presse y compris la télévision tchadienne et la télé France 24.
Tout de même il faut noter quelques difficultés qui sont entre autres :
- Le délestage de l’électricité ;
- Le retard des panelistes et participants ;
- Les mésententes avec la presse sur la question de perdiem ;
- L’insuffisance logistique dont le nombre des chaises a fait défaut.
Malgré les quelques imperfections, la conférence s’est tenue dans une ambiance de partage fructueuse. Elle a commencé à 09h 30mn et prit fin à midi.
Les photos de la conférence du 21 avril 2022
Melle Irène Ngare, CEDPE
Les photos de la conférence du 21 avril 2022
Melle Irène Ngare, CEDPE