L Parmi ces défis, on trouve : L'éducation de qualité : Malgré les progrès réalisés dans le domaine de l'éducation dans certains pays en Afrique comme l’Egypte, l’Algérie, le Maroc, l’Afrique du Sud, le Bénin, cependant beaucoup d’autres pays manquent d’infrastructures, des moyens financiers ou de personnel enseignant qualifié pour permettre à la jeunesse d’accéder à une éducation de qualité. Le chômage : Le taux de chômage des jeunes est trop élevé en raison de l’absence d'opportunités d'emploi décents et de formation professionnelle adéquate qui limite leurs marges de manœuvre. Les conflits armés : L’extrémisme violent, le terrorisme, les conflits inter et intracommunautaires sont à l’origine de l’instabilité qui affectent l’éducation de la jeunesse et entretien le sous-développement, la pauvreté et le chômage des jeunes. L’exemple de la région du Lac Tchad infectée par le terrorisme de Boko Haram depuis 2009 a non seulement détruit le tissu socioéconomique mais aussi l’éducation. Dans une étude que nous avons menée entre 2019 et 2021 dans la province du Lac[1], dans 2400 désengagés et désassociés de Boko Harm, 81 personnes seulement (40 hommes et 41 femmes) ont un niveau d’études primaire. Il ya eu un seul bachelier. Les inégalités socio-économiques : Les inégalités sociales et économiques en Afrique sont un obstacle majeur à l'épanouissement de la jeunesse. Les jeunes issus de milieux défavorisés ont moins d'opportunités que ceux issus de milieux plus favorisés. Les difficultés d'accès aux TIC[2], en raison du coût excessif, de l’absence de matière de qualité et de formation pour une bonne utilisation. Les défis en matière de santé comme les difficultés d'accès aux services de santé, le taux élevé de jeunes atteints des maladies infectieuses et la malnutrition. La jeunesse est confrontée à des discriminations, des violences et des abus, en particulier les jeunes filles et les minorités ethniques ou religieuses. Les stratégies de lutte contre l’extrémisme/terrorisme
En conclusion, la jeunesse africaine est confrontée à de nombreux défis qui entravent son développement et son bien-être. Il est essentiel que les gouvernements, les organisations internationales et la société civile travaillent de concert pour permettre à la jeunesse de surmonter ces défis, d’avoir des opportunités de s'épanouir et de contribuer au développement du continent. C’est pourquoi, je salue au nom du CEDPE et du Consortium sur le Nexus Climat-Environnement- Sécurité, la contribution d’organisations et institutions notamment le Ned et l’OIF avec lesquelles nous travaillons depuis 2019 sur des actions efficaces en faveur de la jeunesse non seulement au Tchad mais dans l’espace de l’ex G5 Sahel où grâce à l’OIF un réseau des structures d’études et de recherches a été mis sur pieds et plusieurs rencontres dans la sous-région aient eu lieu. Concernant le Tchad, ensemble, nous avons mené des actions concrètes en faveur de la sensibilisation et de l’éducation de la jeunesse dans le cadre de la prévention des conflits surtout ceux de l’extrémisme, au sud du pays (à Moundou), à l’est (à Abéché), au Lac (à Bol), à N’Djamena dans le Chari Baguirmi pour n’en citer que ces exemples. Ces actions étaient concentrées sur l’éducation de la jeunesse en faveur de la paix et la prévention des conflits à travers la formation, les échanges, les conférences débats, les études, les recherches et la publication des ouvrages. Depuis 2023, toujours grâce à l’apport de l’OIF, nous avons mis en place un consortium[4] constitué des structures d’experts dans quatre pays (le Tchad, la Rca, le Cameroun et l’Egypte) qui œuvre en ce moment dans la réalisation de la deuxième phase du projet Nexus Climat-Sécurité-Environnement.
En effet, bien que l’éradication de l’extrémisme violent nécessite d’impliquer la jeunesse
dans les aspects notamment militaire, sécuritaire, judicaire, populaire, religieux, préventif, il convient cependant, de noter avec regret que l’approche préventive qui constitue un aspect primordial dans la lutte contre le terrorisme n’a été prise en compte qu’avec un retard. Au Tchad par exemple, il existe une stratégie nationale de PEV qui peine à démarrer et le comité interministériel mis en place en 2019 manque de moyens pour se lancer dans sa mission qui consiste à la réinsertion socioprofessionnelle des désengagés et désassociés de Boko Haram et dont le nombre en octobre 2019 est de 7000 dont 4142 sont profilés par le CEDPE.
Certes, la construction de la paix par l'éducation est un sujet crucial pour la jeunesse africaine, qui doit acquérir des outils puissants pour promouvoir la compréhension mutuelle, la tolérance et le respect des droits de l'homme, des valeurs essentielles pour la construction de la paix. A travers l’éducation, la jeunesse peut promouvoir le dialogue interculturel, construire des ponts entre les différentes communautés et cultures, et combattre les stéréotypes et les préjugés qui alimentent les conflits.
Il est essentiel que les jeunes africains aient accès à une éducation de qualité qui les sensibilise aux enjeux de la paix et de la réconciliation. Cela implique un curriculum scolaire qui met l'accent sur la résolution pacifique des conflits, la promotion des droits de l'homme et la valorisation de la diversité culturelle.
Les gouvernements africains, en partenariat avec la société civile et les organisations internationales, doivent investir dans l'éducation des jeunes pour promouvoir la paix et la sécurité sur le continent. Cela peut se traduire par la mise en place de programmes éducatifs spécifiques sur la promotion du dialogue et le renforcement de la paix à travers l’amélioration des instances judiciaires.
Nos recommandations en deux points : S'engager dans un investissement à long terme pour le renforcement des compétences de la jeunesse. Il est essentiel d'introduire dès l'école primaire des programmes pédagogiques qui enseignent la tolérance, le dialogue et la coexistence pacifique à nos enfants. Il est crucial qu'ils comprennent que la diversité sociale, politique, économique, régionale, tribale ou intellectuelle constitue une richesse et non un obstacle. En formant nos enfants dès leur plus jeune âge, nous pouvons espérer édifier une jeunesse promise à un avenir plus paisible et prospère en Afrique. Etablir une stratégie de prévention des conflits efficace pour lutter et éliminer l'extrémisme violent. Cela nécessite de privilégier les mesures pratiques sur les théoriques. Prenons l’exemple de la réinsertion socioprofessionnelle des désengagés et désassociés de groupes tels que Boko Haram dans la région du Lac Tchad. Dr. Ahmat Yacoub Dabio
a jeunesse africaine qui représentera dans l’avenir plus de la moitié de la jeunesse du monde, a un rôle important à jouer dans la promotion des valeurs démocratiques notamment la paix et la réconciliation sans lesquelles il est impossible de prévoir un développement durable. Cette jeunesse qui est souvent confrontée à de nombreux défis qui entravent son développement et son épanouissement doit s’appuyer sur des cadres et stratégies nationaux et régionaux de prévention et de lutte contre l'extrémisme violent. Et c’est pour cela je vais évoquer deux points essentiels. Les défis auxquels fait face la jeunesse et les stratégies nationaux et régionaux de prévention et de lutte contre l'extrémisme violent.
Il est important de noter que chaque pays en Afrique a ses propres cadres et stratégies nationaux de prévention et de lutte contre l'extrémisme violent menant au terrorisme, ainsi que des initiatives régionales visant à renforcer la coopération entre les pays dans la lutte contre ce fléau. Voici quelques exemples de cadres et stratégies en Afrique :
Plusieurs pays africains ont adopté des plans nationaux de lutte contre l'extrémisme violent, intégrant des mesures de prévention, de déradicalisation et de réhabilitation des personnes radicalisées. La Stratégie de l'Union africaine pour la prévention et la lutte contre l'extrémisme violent en Afrique, adoptée en 2016, vise à renforcer la coopération entre les États membres de l'Union africaine dans la prévention et la lutte contre l'extrémisme violent. La Résolution 2532 du Conseil de sécurité des Nations unies sur la lutte contre le terrorisme en Afrique, adoptée en 2020, appelle les États membres de l'ONU à renforcer leur coopération pour prévenir et combattre le terrorisme sur le continent. La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et la Communauté économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC) ont également mis en place des mécanismes de coopération régionale pour lutter contre le terrorisme. L’ex G5 Sahel[3] a mis en place une Force conjointe pour lutter contre les groupes terroristes opérant dans la région. En conclusion, la jeunesse africaine est confrontée à de nombreux défis qui entravent son développement et son bien-être. Il est essentiel que les gouvernements, les organisations internationales et la société civile travaillent de concert pour permettre à la jeunesse de surmonter ces défis, d’avoir des opportunités de s'épanouir et de contribuer au développement du continent. C’est pourquoi, je salue au nom du CEDPE et du Consortium sur le Nexus Climat-Environnement- Sécurité, la contribution d’organisations et institutions notamment le Ned et l’OIF avec lesquelles nous travaillons depuis 2019 sur des actions efficaces en faveur de la jeunesse non seulement au Tchad mais dans l’espace de l’ex G5 Sahel où grâce à l’OIF un réseau des structures d’études et de recherches a été mis sur pieds et plusieurs rencontres dans la sous-région aient eu lieu. Concernant le Tchad, ensemble, nous avons mené des actions concrètes en faveur de la sensibilisation et de l’éducation de la jeunesse dans le cadre de la prévention des conflits surtout ceux de l’extrémisme, au sud du pays (à Moundou), à l’est (à Abéché), au Lac (à Bol), à N’Djamena dans le Chari Baguirmi pour n’en citer que ces exemples. Ces actions étaient concentrées sur l’éducation de la jeunesse en faveur de la paix et la prévention des conflits à travers la formation, les échanges, les conférences débats, les études, les recherches et la publication des ouvrages. Depuis 2023, toujours grâce à l’apport de l’OIF, nous avons mis en place un consortium[4] constitué des structures d’experts dans quatre pays (le Tchad, la Rca, le Cameroun et l’Egypte) qui œuvre en ce moment dans la réalisation de la deuxième phase du projet Nexus Climat-Sécurité-Environnement.
En effet, bien que l’éradication de l’extrémisme violent nécessite d’impliquer la jeunesse
dans les aspects notamment militaire, sécuritaire, judicaire, populaire, religieux, préventif, il convient cependant, de noter avec regret que l’approche préventive qui constitue un aspect primordial dans la lutte contre le terrorisme n’a été prise en compte qu’avec un retard. Au Tchad par exemple, il existe une stratégie nationale de PEV qui peine à démarrer et le comité interministériel mis en place en 2019 manque de moyens pour se lancer dans sa mission qui consiste à la réinsertion socioprofessionnelle des désengagés et désassociés de Boko Haram et dont le nombre en octobre 2019 est de 7000 dont 4142 sont profilés par le CEDPE.
Certes, la construction de la paix par l'éducation est un sujet crucial pour la jeunesse africaine, qui doit acquérir des outils puissants pour promouvoir la compréhension mutuelle, la tolérance et le respect des droits de l'homme, des valeurs essentielles pour la construction de la paix. A travers l’éducation, la jeunesse peut promouvoir le dialogue interculturel, construire des ponts entre les différentes communautés et cultures, et combattre les stéréotypes et les préjugés qui alimentent les conflits.
Il est essentiel que les jeunes africains aient accès à une éducation de qualité qui les sensibilise aux enjeux de la paix et de la réconciliation. Cela implique un curriculum scolaire qui met l'accent sur la résolution pacifique des conflits, la promotion des droits de l'homme et la valorisation de la diversité culturelle.
Les gouvernements africains, en partenariat avec la société civile et les organisations internationales, doivent investir dans l'éducation des jeunes pour promouvoir la paix et la sécurité sur le continent. Cela peut se traduire par la mise en place de programmes éducatifs spécifiques sur la promotion du dialogue et le renforcement de la paix à travers l’amélioration des instances judiciaires.
Nos recommandations en deux points :
[1] La population de la province est de 500 000 habitants
[2] TIC/ technologies de l'information et de la communication
[3] L’ex G5 Sahel était composé du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad.
Le Centre d’Etudes pour le Développement et la Prévention de l’Extrémisme (CEDPE), Tchad (centrerecherche.com); Le Groupe de la Réflexion sur la Décentralisation au Tchad (GRDT), Tchad ; Le Centre Africain des Recherches et d’Etudes Stratégiques (ACRESS), Egypte (www.acress.org) ; Le Centre AL-MOUNA (CAM), Tchad (www.centrealmouna.org) ; L’Observatoire du Foncier au Tchad[4] (OFT) Tchad ; Centre d’Etude et de Formation pour le Développement (CEFOD), (https://www.cefod-tchad.org) Tchad ; Le Laboratoire de Biodiversité Végétale et Fongique en RCA, RCA (https://www.univ-bangui.org; Tropical Green Builder au Cameroun, Cameroun (www.tropicalgreenbuilder.com). Ce Consortium, constitué d’éminents experts dans les domaines de l’environnement, du climat, de la paix et de la sécurité ambitionne de poursuivre ce travail au-delà du cadre africain et sous l’égide des NU. Il appelle en effet, toutes les structures de recherche, où qu’elles se trouvent à rejoindre cette aventure salutaire pour l’humanité.