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Remise de la base des données de 2544 désengagés de Boko Haram à l’Etat tchadien

Jeudi 13 Août 2020

Dans un COMMUNIQUE DE PRESSE (Réf/CEDPE/PR/119-148/2020) publié ce matin, la direction du Centre d'études pour le développement et la prévention de l'extrémisme, CEDPE, a souligné qu'il a remis une importante base de données sur le profil des désengagés de Boko Haram.



Le communiqué intégral

Lors d'une cérémonie organisée ce matin au siège du Centre d’Études pour le Développement et la Prévention de l’Extrémisme (ci-après le « CEDPE »), la base des données d'environ 16.000 pages a été remise officiellement au Comité interministériel chargé de DDRR, dirigé par M. Djimet Arabi, Ministre de la Justice, garde des sceaux, chargé des droits humains et représenté par son Directeur général adjoint M. Youssouf Mahamat.
Cette base des données de 15.264 pages, en raison de six pages d’enquête par désengagé, comporte des informations très sensibles comme les empreintes digitales, les photos d’identité des désengagés). La base des données est remise emballée dans trois cartons avec une clé USB de 16 Giga.
Elle facilitera la réinsertion socioprofessionnelle des désengagés et constituera aussi une chance pour le monde de la recherche.
A titre de rappel, du 19 septembre au 20 octobre 2019, une mission de 54 chercheurs du CEDPE a séjourné pendant un mois dans la province du Lac. Une mission qui a permis de profiler 2544 désengagés de Boko Haram sur les 4142 identifiés en 2019 dans le cadre du programme DDRR. On constate que le nombre de désengagés en une année a presque doublé car en mars 2018, le CEDPE a profilé 2200 désengagés.

 En effet, cette documentation est particulièrement importante pour les pays du Bassin du Lac Tchad, dans la mesure où elle permettra la poursuite du projet de réinsertion des désengagés de Boko-Haram.
 Nous estimons que les désengagés représentent une bombe à retardement et nous appelons les autorités compétentes à accélérer leur réinsertion qui s’inscrit dans le cadre de la prévention de l’extrémisme. Selon une étude préliminaire, le coût d’un désengagé s’élève à environ 14000 Frs/ nuitée et qu’il faut 90 jours pour la réussite de la réinsertion.

Enfin, nous appelons l’Etat à organiser un atelier d’évaluation et de validation du projet de réinsertion en associant tous les partenaires, les chefs traditionnels et les autorités administratifs de la province de Bol.

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