Le pays est entré dans une crise politique depuis l’annonce du report de l’élection présidentielle par le Président Maki SALL dans son discours à la nation à quelques heures de l’ouverture de la campagne électorale du scrutin pour lequel devaient concourir vingt candidats, sans les deux ténors de l’opposition à savoir Ousman Sonko et Karim Wade.
Elu en 2012, son mandat est renouvelé en 2019, le Président sénégalais assume avoir « signé le décret abrogeant celui portant convocation du corps électoral », du fait du conflit qui a éclaté entre le Conseil Constitutionnel et l’Assemblée Nationale, suite à une « supposée » corruption de juges qui perturbe la reconnaissance des candidats à l’élection présidentielle. Ce qui ne garantit pas selon lui, l’organisation d’élections apaisées et crédibles. « Un dialogue national est ouvert afin de réunir les conditions d’une élection libre, transparente et inclusive ».
Il faut noter cependant que c’est la première fois depuis 1963, qu’une présidentielle au suffrage universel est reportée dans ce pays présenté comme un ilot de stabilité en Afrique[[1]]url:#_ftn1 . Cette compétition électorale reportée sine die est ressentie comme un électrochoc par une population sénégalaise fortement éveillée, politisée et réclamant un changement radical dont le départ du gouvernement. Des heurts ont éclaté entre les manifestants et les forces de l’ordre à l’appel de l’opposition contre la décision de chef de l’Etat. L’internet est coupé ce lundi pour enrayer la mobilisation.
Pour l’opposition, il s’agit ni plus, ni moins qu’une manœuvre politique pour repousser la présidentielle que le pouvoir craindrait de la perdre. Elle dénonce une dérive autoritaire du pouvoir. Selon le député de l’opposition Ayib Daffé[[2]]url:#_ftn2 « la situation est complètement catastrophique, l’image du Sénégal est ruinée et je ne pense pas que nous nous relèverons de sitôt de cette faillite démocratique, de ce Tsunami dans l’Etat de droit ».
L’organisation de défense de droits humains Human right watch estime que « le Sénégal est considéré de longue date comme un modèle de démocratie dans la région. Cette réalité est aujourd’hui menacée ». Elle appelle les autorités à se garder d’un usage excessif de la force, des arrestations arbitraires et des atteintes aux libertés.
La CEDEAO appelle également la classe politique sénégalaise à donner la priorité « au dialogue et à la collaboration pour des élections transparentes inclusives et crédibles ».
Ainsi, cette proposition de loi hautement controversée, risque d’engendrer une crise politique et de mettre en danger le pays. De plus, selon le code électoral « le décret fixant la date d’une nouvelle élection présidentielle doit être publié au plus tard 80 jours avant le scrutin ». Le Président Maki SALL a-t-il interrompu le processus électoral pour mieux préparer son dauphin ?
Elu en 2012, son mandat est renouvelé en 2019, le Président sénégalais assume avoir « signé le décret abrogeant celui portant convocation du corps électoral », du fait du conflit qui a éclaté entre le Conseil Constitutionnel et l’Assemblée Nationale, suite à une « supposée » corruption de juges qui perturbe la reconnaissance des candidats à l’élection présidentielle. Ce qui ne garantit pas selon lui, l’organisation d’élections apaisées et crédibles. « Un dialogue national est ouvert afin de réunir les conditions d’une élection libre, transparente et inclusive ».
Il faut noter cependant que c’est la première fois depuis 1963, qu’une présidentielle au suffrage universel est reportée dans ce pays présenté comme un ilot de stabilité en Afrique[[1]]url:#_ftn1 . Cette compétition électorale reportée sine die est ressentie comme un électrochoc par une population sénégalaise fortement éveillée, politisée et réclamant un changement radical dont le départ du gouvernement. Des heurts ont éclaté entre les manifestants et les forces de l’ordre à l’appel de l’opposition contre la décision de chef de l’Etat. L’internet est coupé ce lundi pour enrayer la mobilisation.
Pour l’opposition, il s’agit ni plus, ni moins qu’une manœuvre politique pour repousser la présidentielle que le pouvoir craindrait de la perdre. Elle dénonce une dérive autoritaire du pouvoir. Selon le député de l’opposition Ayib Daffé[[2]]url:#_ftn2 « la situation est complètement catastrophique, l’image du Sénégal est ruinée et je ne pense pas que nous nous relèverons de sitôt de cette faillite démocratique, de ce Tsunami dans l’Etat de droit ».
L’organisation de défense de droits humains Human right watch estime que « le Sénégal est considéré de longue date comme un modèle de démocratie dans la région. Cette réalité est aujourd’hui menacée ». Elle appelle les autorités à se garder d’un usage excessif de la force, des arrestations arbitraires et des atteintes aux libertés.
La CEDEAO appelle également la classe politique sénégalaise à donner la priorité « au dialogue et à la collaboration pour des élections transparentes inclusives et crédibles ».
Ainsi, cette proposition de loi hautement controversée, risque d’engendrer une crise politique et de mettre en danger le pays. De plus, selon le code électoral « le décret fixant la date d’une nouvelle élection présidentielle doit être publié au plus tard 80 jours avant le scrutin ». Le Président Maki SALL a-t-il interrompu le processus électoral pour mieux préparer son dauphin ?
Service de la communication du CEDPE
MAHAMAT Ali Mahamat,
Chargé de communication du CEDPE.
[[1]]url:#_ftnref1 France24.com, consulté le 5 février 2024.
[[2]]url:#_ftnref2 Tf1info.fr