Le DNIS qui avait pour but d’unir les cœurs a-t-il trouvé des solutions au problème des conflits internes ? 581 des participants répondent par la négative soit 58,1%. Pour eux, les tensions internes ne se sont pas améliorées après le DNIS. Effectivement, à peine deux semaines après les assises, l’on a assisté à la plus meurtrière des manifestations jamais vue au Tchad (le 20 octobre 2022). Le 23 novembre 2023 à Koutou-Mar dans le Logone Occidental, un conflit éleveurs-agriculteurs à fait huit (08) morts.
Fin février 2023, au moins 14 personnes ont perdu la vie dans de nouveaux affrontements intercommunautaires qui ont opposé des éleveurs à des cultivateurs dans la localité de Malgame, province de Guera dans le Centre du Tchad. Après recoupement des informations publiées dans les médias, « Les violences ont été provoquées par des vols de bétail créant un différend entre des éleveurs et des agriculteurs de Mangalmé ». Tels sont les dires du gouverneur de la province de l’époque, rapportés par les médias. Dans un tweet, l’Action humanitaire africaine (AHA), une ONG qui milite dans la défense des droits humains, a plaidé pour que le gouvernement tchadien réagisse « pour apaiser la tension récurrente dans ce département » de Manglamé. Le 13 mars 2023 dans la province du Lac à Mamdi, 12 personnes sont mortes toujours dans des conflits opposant les agriculteurs et les éleveurs.
Toutefois, 315 répondants soit 31,5% estiment qu’il y a une baisse notoire des conflits de tout genre après le DNIS. 104 participants soit 10,4% ne se sont pas prononcés sur la question. Soit 896 ont répondu.