Intervention table ronde
Mesdames, Messieurs,
Merci d'avoir accepté notre invitation. Ensemble, nous devons échanger sur ce sujet qui nous tient à cœur, car la situation en milieu communautaire va de mal en pire ces derniers temps, tant en zone urbaine, périurbaine que rurale. Avec la boucherie à Kouri, nous estimons que la ligne rouge a été déjà franchie, car le Tchad n’a jamais vécu ce type d’atrocité où un être humain est tué et en même temps brûlé. Croyez-moi que personne ne sortira indemne de cet événement marqué par la diffusion d'images horribles en boucle sur les réseaux sociaux.
Bien sûr, nous avons déjà vu ces genres de scènes dans certains pays comme en Centrafrique, au Nigeria, à Kousseri au Cameroun en décembre 2021 et puis au Soudan à ka-rank en avril dernier où la ville a été entièrement rasée et incendiée, où 213 personnes ont trouvé la mort. Certains croient même que ce phénomène de violence à Kouri a pris naissance au Soudan. Le Tchad est l'un des rares pays au monde dans lequel la victime et le bourreau peuvent vivre ensemble sans incident et sans vengeance. En toute franchise, nous devons agir rapidement afin d'épargner le Tchad de ces atrocités.
Nous sommes préoccupés par l'augmentation des violences. En dehors du conflit qui oppose agriculteurs et éleveurs, on constate l’apologie de la violence entretenue et alimentée à travers les réseaux et médias sociaux qui produit des résultats néfastes, sources de la destruction du tissu social qui affecte la paix et la stabilité.
Il a également été donné de constater que cette recrudescence de la violence est favorisée par la faiblesse des institutions judiciaires, le laxisme des autorités administratives et sécuritaires et puis les difficultés dans la gestion des conflits qui conduisent habituellement les gens à récidiver.
Mesdames, Messieurs,
L'insécurité généralisée provoquée par les conflits communautaires et l'extrémisme peut être combattue par deux approches préventives : le développement et l'éducation. Le Maroc en est un excellent exemple. Autrefois, les ressortissants marocains étaient nombreux dans les groupes extrémistes, mais pas aujourd'hui à cause de l'adoption par le Maroc d'une stratégie axée sur le développement et l'éducation. Plus de deux millions de jeunes Marocains ont profité de la formation professionnelle, de la réinstallation et de l'emploi. Au Tchad, nous avons les moyens mais non la volonté car les moyens sont utilisés à mauvais escient.
’urgence se signale par une riposte globale qui doit commencer par la restauration et l’amélioration de l’autorité administrative, sécuritaire et judiciaire dans les zones rurales en frappant d’une main forte les auteurs des crimes et leurs complices ;
Pour ce qui est de l'avenir, les campagnes de sensibilisation, les conférences-débats et la formation doivent désormais avoir lieu dans les villages plutôt que dans les grandes villes comme nous avons l’habitude de le faire.
Pour une bonne socialisation et une bonne éducation de base des enfants, nous n’avons d’autre choix que d’impliquer les parents sur la sensibilisation et d’inciter les acteurs de l’éducation à insérer une matière pédagogique pour inculquer aux enfants, dès le bas âge, que le fait d’être différents est une richesse et non un handicap.
Étant donné que l’incendie est un facteur dénominateur dans un conflit intercommunautaire, il est temps de sensibiliser les Ruraux à la suppression de la construction avec des pailles et à privilégier les briques.
Encore une fois, je vous remercie et je me réjouis à la perspective de la prochaine table ronde sur la violence en milieu scolaire au début de septembre 2022.
Mesdames, Messieurs,
Merci d'avoir accepté notre invitation. Ensemble, nous devons échanger sur ce sujet qui nous tient à cœur, car la situation en milieu communautaire va de mal en pire ces derniers temps, tant en zone urbaine, périurbaine que rurale. Avec la boucherie à Kouri, nous estimons que la ligne rouge a été déjà franchie, car le Tchad n’a jamais vécu ce type d’atrocité où un être humain est tué et en même temps brûlé. Croyez-moi que personne ne sortira indemne de cet événement marqué par la diffusion d'images horribles en boucle sur les réseaux sociaux.
Bien sûr, nous avons déjà vu ces genres de scènes dans certains pays comme en Centrafrique, au Nigeria, à Kousseri au Cameroun en décembre 2021 et puis au Soudan à ka-rank en avril dernier où la ville a été entièrement rasée et incendiée, où 213 personnes ont trouvé la mort. Certains croient même que ce phénomène de violence à Kouri a pris naissance au Soudan. Le Tchad est l'un des rares pays au monde dans lequel la victime et le bourreau peuvent vivre ensemble sans incident et sans vengeance. En toute franchise, nous devons agir rapidement afin d'épargner le Tchad de ces atrocités.
Nous sommes préoccupés par l'augmentation des violences. En dehors du conflit qui oppose agriculteurs et éleveurs, on constate l’apologie de la violence entretenue et alimentée à travers les réseaux et médias sociaux qui produit des résultats néfastes, sources de la destruction du tissu social qui affecte la paix et la stabilité.
Il a également été donné de constater que cette recrudescence de la violence est favorisée par la faiblesse des institutions judiciaires, le laxisme des autorités administratives et sécuritaires et puis les difficultés dans la gestion des conflits qui conduisent habituellement les gens à récidiver.
Mesdames, Messieurs,
L'insécurité généralisée provoquée par les conflits communautaires et l'extrémisme peut être combattue par deux approches préventives : le développement et l'éducation. Le Maroc en est un excellent exemple. Autrefois, les ressortissants marocains étaient nombreux dans les groupes extrémistes, mais pas aujourd'hui à cause de l'adoption par le Maroc d'une stratégie axée sur le développement et l'éducation. Plus de deux millions de jeunes Marocains ont profité de la formation professionnelle, de la réinstallation et de l'emploi. Au Tchad, nous avons les moyens mais non la volonté car les moyens sont utilisés à mauvais escient.
’urgence se signale par une riposte globale qui doit commencer par la restauration et l’amélioration de l’autorité administrative, sécuritaire et judiciaire dans les zones rurales en frappant d’une main forte les auteurs des crimes et leurs complices ;
Pour ce qui est de l'avenir, les campagnes de sensibilisation, les conférences-débats et la formation doivent désormais avoir lieu dans les villages plutôt que dans les grandes villes comme nous avons l’habitude de le faire.
Pour une bonne socialisation et une bonne éducation de base des enfants, nous n’avons d’autre choix que d’impliquer les parents sur la sensibilisation et d’inciter les acteurs de l’éducation à insérer une matière pédagogique pour inculquer aux enfants, dès le bas âge, que le fait d’être différents est une richesse et non un handicap.
Étant donné que l’incendie est un facteur dénominateur dans un conflit intercommunautaire, il est temps de sensibiliser les Ruraux à la suppression de la construction avec des pailles et à privilégier les briques.
Encore une fois, je vous remercie et je me réjouis à la perspective de la prochaine table ronde sur la violence en milieu scolaire au début de septembre 2022.