Le centre d'études pour le développement et la prévention de l'extrémisme (CEDPE) organise une table ronde sur "la prévention de la violence en milieu scolaire et la promotion du dialogue" qui aura lieu le 13 septembre 2022 à N'Djamena, au Tchad. Pour participer à cet événement et afin d'obtenir votre billet d'invitation, prière s'inscrire en cliquant sur le lien suivant https://form.123formbuilder.com/6218429/form
Résumé
La problématique de la violence en milieu scolaire n’est pas l’apanage du continent africain. C’est un phénomène fréquent un peu partout au Monde et il devient une source d’inquiétude pour les acteurs en charge de l’éducation et de la sécurité, même dans les pays développés. Aux Etats unis par exemple, au moins quarante-deux actes[[1]]url:#_ftn1 de violences par arme à feu ont causé neuf morts et trente-six blessés en 2021 dans les établissements scolaires américains alors qu’en 2018 (trente-trois morts). Ces violences sont considérées comme des tueries de masse, lorsque les auteurs tirent sans discernement afin de faire le plus grand nombre de victimes. Aux Etats unis, pour éduquer et prévenir toute violence, la loi rejette la responsabilité de l’acte de l’élève sur les parents accusés de négligence et de ne pas prévenir la violence.
Au Canada, on estime que plus du tiers des élèves québécois vivent au moins un épisode de violence verbale ou physique à l’école ou sur le chemin de l’école. L’intimidation (incluant la cyberintimidation) fait partie d’un ensemble d’agressions que peut subir un élève à travers son vécu scolaire. L’élève victime d’intimidation durant sa scolarisation sera ultimement plus à risque de connaître des problèmes d’intégration et d’adaptation sociale. Revenant en Afrique, un pays non loin du Tchad où une enquête menée en 2017 par l’organe de presse nommé le 360 Afrique, souligne que le manque de contrôle parental est à l’origine du phénomène, propos similaire ressorti dans le journal ActuCameroun[[2]]url:#_ftn2 . Un
enseignant du lycée de Maroua Kongola accuse nommément les parents d’élèves de responsables non seulement de l’éducation mais aussi du comportement de leurs enfants dans les structures scolaires : « les parents ont pris l’école comme un moyen de se débarrasser de leurs progénitures. Une fois que ces derniers sont inscrits le reste incombe aux enseignants, pensent-ils. Or, l’éducation d’un enfant est à la fois partagée entre les parents et les enseignants » [[3]]url:#_ftn3 .
Au Tchad, le phénomène de la violence en milieu scolaire est loin d’être comparable à des tueries de masse comme c’est le cas aux Etats unis, ni comparable à la violence de cyberintimidation comme c’est le cas au Canada, mais la situation se rapproche un tout petit peu de celle du Cameroun. Cela étant, la violence a, depuis les années 2000, pris de l’ampleur, avec des agressions des enseignants par leurs élèves conduisant souvent à la mort. Selon une enquête menée au Cameroun, le comportement irresponsable de certains enseignants est source de conflits avec les élèves, notamment dans les tentatives de séduction des filles. Bien que, cela doit être reconnu, l'enseignement n'est pas aussi facile. Il est souvent confronté dans ses pratiques quotidiennes « aux évolutions sociales ainsi qu’à celles du système éducatif, beaucoup éprouvent un sentiment de malaise permanent qu’ils expliquent par les difficultés croissantes du métier, notamment relationnelles : tensions avec les élèves, conflits avec la famille ou la hiérarchie… des causes de conflits ne manquent pas (Laurent le Bars, 2010 : 03) ».
Résumé
La problématique de la violence en milieu scolaire n’est pas l’apanage du continent africain. C’est un phénomène fréquent un peu partout au Monde et il devient une source d’inquiétude pour les acteurs en charge de l’éducation et de la sécurité, même dans les pays développés. Aux Etats unis par exemple, au moins quarante-deux actes[[1]]url:#_ftn1 de violences par arme à feu ont causé neuf morts et trente-six blessés en 2021 dans les établissements scolaires américains alors qu’en 2018 (trente-trois morts). Ces violences sont considérées comme des tueries de masse, lorsque les auteurs tirent sans discernement afin de faire le plus grand nombre de victimes. Aux Etats unis, pour éduquer et prévenir toute violence, la loi rejette la responsabilité de l’acte de l’élève sur les parents accusés de négligence et de ne pas prévenir la violence.
Au Canada, on estime que plus du tiers des élèves québécois vivent au moins un épisode de violence verbale ou physique à l’école ou sur le chemin de l’école. L’intimidation (incluant la cyberintimidation) fait partie d’un ensemble d’agressions que peut subir un élève à travers son vécu scolaire. L’élève victime d’intimidation durant sa scolarisation sera ultimement plus à risque de connaître des problèmes d’intégration et d’adaptation sociale. Revenant en Afrique, un pays non loin du Tchad où une enquête menée en 2017 par l’organe de presse nommé le 360 Afrique, souligne que le manque de contrôle parental est à l’origine du phénomène, propos similaire ressorti dans le journal ActuCameroun[[2]]url:#_ftn2 . Un
enseignant du lycée de Maroua Kongola accuse nommément les parents d’élèves de responsables non seulement de l’éducation mais aussi du comportement de leurs enfants dans les structures scolaires : « les parents ont pris l’école comme un moyen de se débarrasser de leurs progénitures. Une fois que ces derniers sont inscrits le reste incombe aux enseignants, pensent-ils. Or, l’éducation d’un enfant est à la fois partagée entre les parents et les enseignants » [[3]]url:#_ftn3 .
Au Tchad, le phénomène de la violence en milieu scolaire est loin d’être comparable à des tueries de masse comme c’est le cas aux Etats unis, ni comparable à la violence de cyberintimidation comme c’est le cas au Canada, mais la situation se rapproche un tout petit peu de celle du Cameroun. Cela étant, la violence a, depuis les années 2000, pris de l’ampleur, avec des agressions des enseignants par leurs élèves conduisant souvent à la mort. Selon une enquête menée au Cameroun, le comportement irresponsable de certains enseignants est source de conflits avec les élèves, notamment dans les tentatives de séduction des filles. Bien que, cela doit être reconnu, l'enseignement n'est pas aussi facile. Il est souvent confronté dans ses pratiques quotidiennes « aux évolutions sociales ainsi qu’à celles du système éducatif, beaucoup éprouvent un sentiment de malaise permanent qu’ils expliquent par les difficultés croissantes du métier, notamment relationnelles : tensions avec les élèves, conflits avec la famille ou la hiérarchie… des causes de conflits ne manquent pas (Laurent le Bars, 2010 : 03) ».
[[1]]url:#_ftnref1 Idem
[[2]]url:#_ftnref2 ANATOMIE DES PRATIQUES DOCIMOLOGIQUES DANS LE MANAGEMENT DES ENSEIGNEMENTS AU CAMEROUN, 618 pages, OUVRAGE COLLECTIF Sous la direction de Docteure AÏCHA Mohamadou, printed in Poland by Amazon Fulfillment, Poland SP. Zo.o., Wroclaw.
[[3]]url:#_ftnref3 Idem
- TDR téléchargeable en cliquant sur le lien ci-dessous
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