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Tchad/ accord de Doha (Analyse)

Lundi 8 Août 2022

En dehors de poignées de main suivie de la signature de l’accord de paix , une image historique pour un pays qui revient de loin, on constate avec regret que 15 mouvements politico-militaires n'ont pas répondu à l’appel de la salle.


En dehors de poignées de main suivie de la signature de laccord de paix , une image historique pour un pays qui revient de loin, on constate avec regret que 15 mouvements politico-militaires n'ont pas répondu à l’appel de la salle. Parmi lesquels, deux importants politico-militaires en loccurrence le Fact et le CCMSR qui possèdent une présence militaire menaçante sur le terrain en plus des trois autres dont les leaders charismatiques sont d’un poids incontestablement historique comme le colonel Adoum Yacoub du FPRN, Dr . Bichara Idrss Haggar du CNR, Choua Dazi du MDJT . Le FACT justifie son refus par le fait que ses revendications n'ont pas été prises en compte dans le projet d'accord .
 
Parmi ses revendications on peut citer entre autres : la libération immédiate des prisonniers de guerre dès la signature de l'accord, la dissolution et la formation dun nouveau Codni respectant des quotas équitables puis la réforme de la charte de transition qui doit exclure le CMT des élections . Je crois que le CMT serait prêt à céder sur le premier point, difficilement sur le deuxième et impossible sur le troisième point .
 
Il convient de reconnaître que le processus dans son ensemble était dès le départ mal organisé. Il y a eu un manque de transparence au point où des gens ont senti que les autorités voulaient tout contrôler. Réalisé d'une manière unilatérale en excluant tous les autres acteurs indépendants de la vie politique et sociale, le draft des quotas est taillé sur mesure à tel point que d’aucuns estiment que le dialogue est une sorte d’un forum MPS3 qui ne va certainement pas résoudre le problème tchadien. À titre d'exemple, le CNT a 99 sièges.
 
Si le Fact et les autres mouvements non-signataires ne reviennent pas sur leur décision et si le Cmt refuse de céder aux exigences de ces mouvements, le Tchad risque de revenir à la case du départ et l'actuel accord n'aurait servi en rien .
 
Enfin, je pense quil nest pas encore trop tard pour une reprise de pourparlers avec les non-signataires si le CMT accepte de mettre un peu de leau dans son vin en repoussant le dialogue de deux à trois semaines afin de ramener les autres à signer laccord et repartir sur une bonne base.