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Une campagne référendaire sur fond de crise socioprofessionnelle dans le secteur éducatif

Mardi 28 Novembre 2023

Il est très important en cette période de faire des concessions, de dialoguer pour avoir un terrain d’entente ou une piste partenariale qui favorise l’Education de l’enfant et le suivi de carrière des enseignants (avancement régulier, affectation et rémunération).


 Le président de la CONOREC a donné ce vendredi 25 novembre 2023, le top de départ de la campagne référendaire portant sur la forme de l’Etat et le projet de la nouvelle Constitution, conformément aux recommandations de DNIS. Les challengers ont jusqu’au 17 décembre pour convaincre les potentiels électeurs du bien fondé de leurs positions sur la question. Une coalition pour le OUI massif, chapeauté par le Premier Ministre de Transition et ses partisans
militent pour un Etat unitaire fortement décentralisé. Tandis que, le regroupement des partis d’obédience fédéraliste appelle à voter en faveur de la forme fédérale et au rejet de la forme unitaire, donc pour le NON. En plus de cela, une autre tendance de l’opposition qui juge que ce referendum est biaisé et que le Gouvernement est à la fois juge et partie bat campagne pour le boycott pure et dure de cette opération.

Pendant ce temps, une grève dans le secteur de l’enseignement perturbe dangereusement les programmes pédagogiques annuels. A noter que cette crise a dévoilé la dissension interne de leadership au sein du Syndicat des Enseignants du Tchad (SET). Les enseignants sont tiraillés entre l’appel à la reprise des cours par les responsables du SET pour qui, « il faut donner une chance au Gouvernement sur les négociations relatives au statut particulier des enseignants » et le Comité de crise qui incite à une grève sèche et illimitée « jusqu’à la satisfaction totale de toutes les revendications en commençant par les primes coupées depuis 2016 ».
Parallèlement, les enseignants du supérieur ont entamé également un débrayage de 3 jours depuis le 25 novembre à travers le Synecs en déroulant une panoplie de revendications non satisfaites par les pouvoirs publics, à savoir le projet de décret 900 sur la classification en grade, le statut autonome des enseignants chercheurs…
La grève touche ainsi tous les ordres d’enseignement, et les autorités persistent dans la menace de sanction à l’endroit des enseignants au lieu de chercher voies et moyens pour sortir de cette crise.
Dans cette période de la refondation et de retour à l’ordre constitutionnel du pays, la négociation aussi difficile soit-elle « reste la meilleure voie, non seulement pour sortir de la crise, mais surtout pour maintenir un climat viable par la suite ».
Il est très important en cette période de faire des concessions, de dialoguer pour avoir un terrain d’entente ou une piste partenariale qui favorise l’Education de l’enfant et le suivi de carrière des enseignants (avancement régulier, affectation et rémunération).

Mahamat Ali
Chargé de la communication du CEDPE