La cérémonie a été dirigée par le professeur Ibrahim Moussa Youssouf, chercheur associé au CEDPE et président par intérim. Il a rappelé que le CEDPE est une structure associative qui œuvre dans la prévention de l’extrémisme depuis janvier 2018. Cette structure jouit d’un enregistrement officiel au Tchad, en France, aux Etats-Unis, en Grande Bretagne et bientôt en Turquie. Depuis sa création, sur une cinquantaine de projets élaborés, 18 ont été réalisés parmi lesquels 9 dans le Lac Tchad dont la toute dernière était, en juin 2020, en pleine pandémie de Covid_19.
S’agissant de la base des données, M. Ibrahim Moussa a tenu à souligner que c’était un projet élaboré à 100% par le CEDPE et financé par l’OIM et soutenu par le Comité interministériel dont le Ministère de la Femme en fait partie. 54 personnes ont participé à cette mission qui a eu lieu dans le Lac-Tchad du 20 septembre au 19 octobre 2019. Ibrahim Moussa a rappelé qu’en 2018 le CEDPE a déjà effectué une mission similaire mais la particularité de la mission de 2019 est qu’elle ouvre la voie à une réinsertion socioprofessionnelle sécurisée des désengagés puisque la mission a réussi à enregistrer les désengagés de Boko Haram et à obtenir leurs empreintes digitales, leurs photos d’identité et puis leur délivrer une pièce d’identité basique alors que 97% ne possède pas une pièce d’identité. Selon lui, ce dispositif permettra désormais de réaliser une réinsertion sécurisée en évitant l’exploitation par certains désengagés de la porosité des frontières. Pour ce qui est du nombre exact des désengagés, Ibrahim Moussa a révélé qu’il y a 4142 désengagés de Boko Haram dans la province du Lac Tchad et dont 2544 sont déjà profilés par le CEDPE.
« Le Tchad doit se sentir fier de ce travail abattu par une structure nationale ». C’est l’occasion de rappeler que dans les autres pays membres du Bassin du Lac Tchad, le nombre des désengagés profilés n’était pas aussi important. Alors qu’au Nigeria, on parle d’environ 600, au Niger et au Cameroun le nombre n’a pas dépassé les 200 par pays, a indiqué I. Moussa qui n’a pas manqué de remercier tous ceux qui ont apporté leur contribution intellectuelle, financière et morale à ce travail à commencer par ceux qui ont exposé leur vie, les chercheurs et tous les membres de la mission, en acceptant d’effectuer cette périlleuse mission dans une zone à grand risque où les terroristes ne font pas de quartier. On se souvient encore, a-t-il dit, de l’enlèvement du Médecin chef de Bagassola, Dr. Besso Ernes Mahamat le 30 octobre 2019, soit une semaine après la fin de la mission du CEDPE. Il a élégamment remercié l’Oim qui a financé ce projet, le Gouverneur de Bol, le Chef de Canton de Bol, le délégué du ministère de l’Action sociale à Bol, le préfet de Bagassola, les autorités administratives et sécuritaires, en particulier le secrétaire général de la province M. Sidik Khatir, ainsi que les jeunes de la province du Lac qui ont accompagné cette mission pour sa réussite. I. Moussa n’a pas omis de souligner l’importante contribution des autorités de la République du Tchad, surtout le Maréchal Idriss Déby Itno qui a envoyé un émissaire pour assister à la cérémonie de restitution du rapport le 18 février 2020, ainsi que le Comité Interministériel, surtout M. le Ministre de la Justice et Mme la Ministre de la Femme, et le comité de pilotage pour sa disponibilité et l’attention qu’il a prêtées à nos difficultés durant cette mission.
S’agissant de la base des données, M. Ibrahim Moussa a tenu à souligner que c’était un projet élaboré à 100% par le CEDPE et financé par l’OIM et soutenu par le Comité interministériel dont le Ministère de la Femme en fait partie. 54 personnes ont participé à cette mission qui a eu lieu dans le Lac-Tchad du 20 septembre au 19 octobre 2019. Ibrahim Moussa a rappelé qu’en 2018 le CEDPE a déjà effectué une mission similaire mais la particularité de la mission de 2019 est qu’elle ouvre la voie à une réinsertion socioprofessionnelle sécurisée des désengagés puisque la mission a réussi à enregistrer les désengagés de Boko Haram et à obtenir leurs empreintes digitales, leurs photos d’identité et puis leur délivrer une pièce d’identité basique alors que 97% ne possède pas une pièce d’identité. Selon lui, ce dispositif permettra désormais de réaliser une réinsertion sécurisée en évitant l’exploitation par certains désengagés de la porosité des frontières. Pour ce qui est du nombre exact des désengagés, Ibrahim Moussa a révélé qu’il y a 4142 désengagés de Boko Haram dans la province du Lac Tchad et dont 2544 sont déjà profilés par le CEDPE.
« Le Tchad doit se sentir fier de ce travail abattu par une structure nationale ». C’est l’occasion de rappeler que dans les autres pays membres du Bassin du Lac Tchad, le nombre des désengagés profilés n’était pas aussi important. Alors qu’au Nigeria, on parle d’environ 600, au Niger et au Cameroun le nombre n’a pas dépassé les 200 par pays, a indiqué I. Moussa qui n’a pas manqué de remercier tous ceux qui ont apporté leur contribution intellectuelle, financière et morale à ce travail à commencer par ceux qui ont exposé leur vie, les chercheurs et tous les membres de la mission, en acceptant d’effectuer cette périlleuse mission dans une zone à grand risque où les terroristes ne font pas de quartier. On se souvient encore, a-t-il dit, de l’enlèvement du Médecin chef de Bagassola, Dr. Besso Ernes Mahamat le 30 octobre 2019, soit une semaine après la fin de la mission du CEDPE. Il a élégamment remercié l’Oim qui a financé ce projet, le Gouverneur de Bol, le Chef de Canton de Bol, le délégué du ministère de l’Action sociale à Bol, le préfet de Bagassola, les autorités administratives et sécuritaires, en particulier le secrétaire général de la province M. Sidik Khatir, ainsi que les jeunes de la province du Lac qui ont accompagné cette mission pour sa réussite. I. Moussa n’a pas omis de souligner l’importante contribution des autorités de la République du Tchad, surtout le Maréchal Idriss Déby Itno qui a envoyé un émissaire pour assister à la cérémonie de restitution du rapport le 18 février 2020, ainsi que le Comité Interministériel, surtout M. le Ministre de la Justice et Mme la Ministre de la Femme, et le comité de pilotage pour sa disponibilité et l’attention qu’il a prêtées à nos difficultés durant cette mission.
A cette occasion précise, au nom du CEDPE, le Président par intérim a rendu hommage à Mme Aimé Faye sans laquelle ce projet n’aurait jamais abouti. De son côté, M. Agassiz Baroum l’assistant du Président a fait une présentation en PowerPoint qui a décrit en détail le parcours du projet et a mis la nécessité de la réinsertion rapide des désengagés. Cette documentation riche facilitera la réinsertion socioprofessionnelle des désengagés et constituera aussi une chance pour le monde de la recherche.
Chercheur associé au CEDPE, M. Mahamat Kabir qui a pris la parole pour aborder les enjeux de la réinsertion des désengagés, a attiré l’attention sur les facteurs encourageant l’extrémisme qui sont «la pauvreté et le sous-développement ». Kabir recommande de préconiser des réponses socioéconomiques dans le cadre de la lutte et l’éradication de BH.
Pour le Président du CEDPE, Ahmat Yacoub qui n’a pas eu la possibilité d’assister à cet événement, il a souhaité que le comité interministériel prenne en compte son souci principal qui se base sur la confidentialité et la sécurisation de cette documentation très sensible qui comporte des précieuses informations sur les 2544 désengagés (Etat civil, images, empreintes digitales, nombre d’enfants…).
Parmi les présents à cette cérémonie M. l'ambassadeur d'Allemagne le Dr. Jacob Haselhuber, le Premier Conseiller près Parmi les présents à cette cérémonie M. l'ambassadeur d'Allemagne le Dr. Jacob Haselhuber, le Premier Conseiller près l’Ambassade de France, M. Marc DIDIO, le chargé d'affaires de l'ambassade du Maroc, le 1er secrétaire de l'ambassade du Nigéria… et les directeurs des ministères de la justice et de la Femme…
Chercheur associé au CEDPE, M. Mahamat Kabir qui a pris la parole pour aborder les enjeux de la réinsertion des désengagés, a attiré l’attention sur les facteurs encourageant l’extrémisme qui sont «la pauvreté et le sous-développement ». Kabir recommande de préconiser des réponses socioéconomiques dans le cadre de la lutte et l’éradication de BH.
Pour le Président du CEDPE, Ahmat Yacoub qui n’a pas eu la possibilité d’assister à cet événement, il a souhaité que le comité interministériel prenne en compte son souci principal qui se base sur la confidentialité et la sécurisation de cette documentation très sensible qui comporte des précieuses informations sur les 2544 désengagés (Etat civil, images, empreintes digitales, nombre d’enfants…).
Parmi les présents à cette cérémonie M. l'ambassadeur d'Allemagne le Dr. Jacob Haselhuber, le Premier Conseiller près Parmi les présents à cette cérémonie M. l'ambassadeur d'Allemagne le Dr. Jacob Haselhuber, le Premier Conseiller près l’Ambassade de France, M. Marc DIDIO, le chargé d'affaires de l'ambassade du Maroc, le 1er secrétaire de l'ambassade du Nigéria… et les directeurs des ministères de la justice et de la Femme…