La nature de plus en plus longue et récurrente des crises se traduit par une palette plus vaste de besoins qui se recoupent et se cumulent, ainsi que par une incertitude croissante dans les différents contextes. Nous devons plus que jamais intervenir rapidement et nous attaquer aux inégalités exposant certains groupes à des risques spécifiques et à long terme, comme les communautés marginalisées, les femmes et les jeunes. Une approche plus concertée offrirait des opportunités pour répondre de manière plus efficace et holistique aux besoins des personnes. Le concept de « nexus humanitaire-développement » ou de « nexus humanitaire-développementpaix » est né d’une réflexion sur cette notion. L’approche en nexus découle en partie d’une reconnaissance du fait que les besoins d’urgence (et les identités des personnes les plus touchées) sont souvent symptomatiques de problèmes sousjacents reflétant des injustices et des inégalités plus vastes. Le nexus représente une opportunité pour s’attaquer à ces causes profondes et reconnaître que les crises humanitaires peuvent être provoquées et/ou amplifiées par de mauvaises politiques de développement et un manque d’investissement dans le développement inclusif et approprié. Ainsi, le fait de répondre aux besoins vitaux tout en veillant à des investissements à plus long terme pour s’attaquer aux causes systémiques des conflits et de la vulnérabilité est plus susceptible de réduire l’impact des pressions ou des chocs cycliques ou récurrents et de soutenir la paix indispensable pour promouvoir un développement durable.
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